La rentrée des classes (lundi, 01 septembre 2014)
L'ogre croit qu'il est bon. Il pleure dans sa maison d'une vieille ville d'Europe, dans une région où les chemins sentent bon la lavande et les oliviers. Il oublie les coups qu'il a donnés, les mensonges de ses yeux, les douceurs fielleuses de sa bouche. Il ne comprend pas que l'entoure la solitude. Il se souvient de toutes ses souffrances et il se lamente sur son sort.
A quelques pas de sa maison, un chat nommé Prophète ronronne, un œil fermé, un autre ouvert. Il a tout vu. Il sait.
Moi, je ressasse tous les livres que j'ai lus. Je cherche une explication au cœur mystérieux du bourreau. Je cherche le pourquoi du consentement perpétuel de la victime. J'inverse les rôles.
Un enfant est né, en Allemagne, dans une ville qui fut trop bombardée pour qu'on croit aux choses écrites dans les manuels scolaires. Il trouvera un jour la recette des enfances heureuses.
Ici, non loin de l'océan, à l'heure où les télévisions s'éteignent enfin, j'allume le réverbère de ma pensée. Dans la nuit enceinte, j'accrocherai des veilleuses aux ruelles mentales, à la recherche de celle qui débouche sur la sagesse.
| Lien permanent | Commentaires (1) | | Facebook | Imprimer |
Commentaires
Dans ta ruelle mentale, n'a tu pas oublié le cierge de notre passion ? La passion profonde des poissons.
Écrit par : Estazunia | lundi, 06 mars 2017