Eh, l'oisillon (jeudi, 24 avril 2014)

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Affirme tranquillement ta personnalité et ton œuvre ;

chasse de ta vie les personnes qui te nient, te rabaissent, t'ignorent, t'humilient, te combattent, te détestent, t'en veulent.

Soutiens ce qui t'aide à être toi-même, aime ceux qui t'aident à devenir mieux.

Si le monde extérieur présente des normes mesurables auxquelles tu fais attention à t'adapter pour y survivre, ces normes n'influent pas sur l'appréciation que tu as de toi et de ta réussite, des autres et de leur trajectoire.

Car tu dois déterminer les accomplissements intérieurs et extérieurs qui te rendent fier de toi et en paix avec ton âge et la vie, selon les critères de ton propre cœur, le jugement de ton propre esprit.

Désormais, que ton cœur se tourne vers les personnes capables de juger d'après leur cœur et leur liberté : ce sont eux que tu choisis comme amis, et dont tu veux être l'ami digne.

Fidèle à ta propre vision du monde, tu acceptes sans broncher, comme un aléa normal et supportable de la vie, les solitudes, difficultés, fragilités, incompréhensions qui résultent des choix libres et fermes.

Celui qui ne rajeunit pas vieillit. Exerce-toi à supporter, et même aimer la jeunesse des autres ; cela consiste à accepter et même vouloir une certaine insécurité, sœur de l'aventure, et une certaine insouciance, sœur de l'exaltation. Accepte de mourir comme un jeune généreux et donne ta fougue et tes biens au monde, car on n'arrive pas au paradis avec les poches pleines.

Ne t'interroge pas sur la validité de la liberté, sur l'utilité de ton destin. Un combat mené n'est jamais perdu. Et, parfois, combattre, c'est déjà gagner.

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