Vers la lumière (jeudi, 12 juin 2014)

"On frémit..... quand on sait comme il est facile de juger, et difficile de vivre, et comme c’est rapide, un jugement, et comme c’est long, une vie". 

Henry de Montherlant

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Arrêter de gigoter...

J'ai longtemps cru avec rage que je pouvais devenir quelqu'un. Mais ce n'est que lorsque j'ai ressenti toute la poussière de mon être que j'ai commencé à respirer.

L'acceptation de n'être qu'une particule fondue dans le néant correspond au début du bonheur.

Je convoque ma toute-puissance dans cet instant présent. Toute-puissante, je renonce aux détails de mon passé et les envoie au vent qui les emporte pour toujours.

Je deviens la femme sans passé.

Il est temps d'arrêter d'attendre ou de chercher à comprendre. Car ce qui m'habite me dépasse. Je ne cherche qu'un hamac où lire des poèmes en détendant mes muscles, en déployant mon cœur.

Il y a une nuée autour du sanctuaire. Que l'Esprit souffle dessus et le bonheur se fera chair.

 

Arrêter de consommer...

Reconnaissons notre propre addiction, qu'elle concerne une substance physique (un produit) ou virtuelle (une habitude, une émotion).

 

(Observons les douze étapes du cheminement des AA (Alcooliques Anonymes) :

1. Nous avons admis que nous étions impuissants devant l’alcool - que nous avions perdu la maîtrise de notre vie.
2. Nous en sommes venus à croire qu’une Puissance supérieure à nous-mêmes pouvait nous rendre la raison.
3. Nous avons décidé de confier notre volonté et notre vie aux soins de Dieu tel que nous Le concevons.
4. Nous avons procédé sans crainte à un inventaire moral approfondi de nous-mêmes.
5. Nous avons avoué à Dieu, à nous-mêmes et à un autre être humain la nature exacte de nos torts.
6. Nous étions tout à fait prêts à ce que Dieu élimine tous ces défauts.
7. Nous Lui avons humblement demandé de faire disparaître nos défauts.
8. Nous avons dressé une liste de toutes les personnes que nous avions lésées et nous avons consenti à réparer nos torts envers chacune d’elles.
9. Nous avons réparé nos torts directement envers ces personnes dans la mesure du possible, sauf lorsqu’en ce faisant, nous risquions de leur nuire ou de nuire à d’autres.
10. Nous avons poursuivi notre inventaire personnel et promptement admis nos torts dès que nous nous en sommes aperçus.
11. Nous avons cherché par la prière et la méditation à améliorer notre contact conscient avec Dieu, tel que nous Le concevons, Lui demandant seulement de connaître Sa volonté à notre égard et de nous donner la force de l’exécuter.
12. Ayant connu un réveil spirituel comme résultat de ces étapes, nous avons alors essayé de transmettre ce message à d’autres alcooliques et de mettre en pratique ces principes dans tous les domaines de notre vie.

(Il y a aussi la Vie libre, où les addicts et leurs proches peuvent avancer ensemble).

Fondons la confrérie des addicts invisibles : ceux que les médecins trouvent en bonne santé et qui savent qu'ils pêchent quelque part - ne serait-ce que pour être eux aussi guéris ou sauvés. 

 

Arrêter de se détruire...

Dans notre société de kamikazes dissimulés en agents du quotidien, la cause la plus fréquente de mort chez les gens de trente à quarante ans, c'est le suicide - chez les adolescents il est la deuxième cause de mort.

Il peut valoir le coup parfois de soulever le téléphone et d'appeler SOS Amitié

Ou de se demander comment écouter l'être qui vient, qui ressemble à tout le monde, et qui a soif d'exister.

 

Entrer en soldat sans armes dans la ville libre...

Dans nulle autre ville, le soleil ne brille avec autant de diagonale. Tout reflet ne peut être qu'oblique. Aucune rue ne connaît l'affluence des avenues capitalistes et politiques, car c'est une ville qui lézarde, éloignée de nombreux kilomètres de toute institution. Personne ne sait si le cours d'eau qui la traverse en son centre est une fleuve qui se vide dans la mer ou un lac immense. Il est toujours tranquille, ses remous n'effraient ni les bêtes, ni les barques. Un sifflement retentit quelquefois dans la nuit, au hasard d'une rue, et réveille un enfant isolé dans sa chambre à l'étage ou surprend une vieille femme qui tricote au coin du poêle. C'est le clochard qui appelle son chien.

Dans cette ville, il n'y a qu'un seul clochard et un seul chien. C'est pourquoi c'est la ville où le mendiant est roi, et l'habitant, sujet dévoué.

C'est la ville où j'aimerais vivre quand j'aurai passé tous les stades de l'ouverture du cœur.

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