Oh Paracelse (lundi, 24 mars 2014)

Cette maladie qui enserre ton âme dans une gangue qui l'empêche de respirer, cette maladie est revenue. Tu descends, une par une, contre ta volonté, les marches de cet enfer que tu as déjà connu, et que tu reconnais. Tu reconnais les lieux, tu retrouves les sensations lourdes, tu sais que tu arrives aux portes du malheur. Comment changer de route, comment aller ailleurs ? Si tu lèves la tête, tu aperçois la joie du monde. Là-bas, des gens rient ; d'autres dansent. Plus loin encore, on parle, on discute, on échange des idées et tout au bout où commence la forêt, des badauds font la sieste dans la première clairière. Ne pourrais-tu pas les rejoindre ?

Se peut-il que ta volonté soit morte ?

Oui, c'est possible. Ceux qui pilotent leur être intérieur ignorent cette sensation étrange de perte de contrôle, aux commandes d'une machine qui n'obéit pas.

Se peut-il que ton destin soit noir ?

Non. «C'est la nuit qu'il est beau de croire en la lumière». C'est au fond du puits qu'il est doux de sourire aux étoiles.

Oh Paracelse, que peut ta science ?

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 «C'est la nuit qu'il est beau de croire en la lumière»
Edmond Rostand

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