Ton rêve, lorsque tu penses à celles, à ceux qui dormaient dans ses bras avant toi (dimanche, 01 septembre 2013)

SAM_3665.JPG

Damien :

Toutes ces femmes, toutes ces femmes, toutes ces femmes flottent autour de toi quand tu marches sur la place qui s'étend vers le Sud de la ville. Et tous ces chiens, ces chiens, ces chiens qui dorment de l'autre côté de ton regard, as-tu prononcé leurs noms ? Tu vieillis, tu vieillis, tu vieillis, autour de tes yeux et sur le bord des lèvres il est écrit que tu vieillis. Tu dors, tu dors un peu et je m'endors au fond de mes propres yeux - où sont l'écaille et le hasard fiévreux ? Le hasard qui nous avait tendu les mains, les bras, plus loin que le coin des gens heureux.

 

Électre :

Ressembler aux hommes et aux femmes qui m'avaient donné du feu, à Pornichet. Ils ressemblaient à un rêve et ils souriaient comme des frères. Ils avaient l'habit des princes et ils m'invitaient à aller avec eux. Ils me laissaient libres. Ils me laissaient partir si j'étais différente, pas assez libre, pas assez prête, pas assez d'accord.

Je suis partie et je le regrette. Je ne pense pas à ceux qu'ils avaient étreint avant. Je pense à ceux et celles qui ont eu la chance d'être étreints après. Après que je n'aie pas osé rester.

 

Marc :

L'influence de l'imaginaire sur la voix, sur la peau, sur la vue, l'ouïe, l'odorat ; sur la détente et l'énergie ; sur le rire, les gestes, sur la qualité des silences et sur celle des caresses : l'influence de cet imaginaire est trop grande pour que je me laisse aller à imaginer les autres hommes de sa vie.

 

Édith :

Je me dis qu'elles étaient belles, chaudes, denses, ensoleillées ou peut-être, parfois, nocturnes dans leurs voix ombrées, au fond de leurs films noirs, avec leurs mains expertes, et je bois du rhum.

 

Alexandre :

Je veux tout savoir et j'insiste pour tout entendre, tout comprendre, tout refaire comme ils avaient fait.

 

Délia :

Ne rien savoir. Ne rien penser. Agir. Tout lui faire oublier.

 

Laure :

Ce n'est pas un rêve, c'est un cauchemar.

 

K :

J'y peux rien. Moi aussi j'ai eu mes amours fauves.

 

Manuel :

Je les compte et je me compare !

 

Antoine :

Rien à foutre.

 

Florence C :

Je suis la seule, l'unique, la première et la dernière.

 

 (Sur une idée de K.)

| Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook |  Imprimer | | | |