Vivre à Spleen-Lès-Nixes (I) (vendredi, 28 juin 2013)

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Nous avons demandé à plusieurs habitants de Spleen-lès-Nixes de raconter leur ville, avec leurs mots, leurs maux, leurs habitudes, leurs désirs et leurs déceptions. Sur cette ville, dont on parle beaucoup sans la connaître, ne devrions-nous pas écouter d'abord ceux qui ont accepté de s'y installer ? Leurs motivations, variées, se rejoignaient en ceci que chacun évoque le désir d'une rupture d'avec une vie trop monotone, trop difficile ou, au contraire, trop confortable.

Nous vous présenterons donc désormais régulièrement des témoignages de Nispleenois et de Nispleenoises, qui ont accepté de partager leur expérience dans cette ville new-nouvelle.

Dès la semaine prochaine, vous découvrirez, sur AlmaSoror, les témoignages d'Ozanne Le Boucanier et de Kevin Og Noulste, frère de la regrettée Erika.

En attendant, nous partageons un extrait du roman de Saul Astrée sur Spleen-lès-Nixes, Les amours atlantes.

 

«Il ouvrait la bouche en se rapprochant d'elle. Il murmurait quelque chose ; sa voix était incroyablement grave et douce.

-Je t'aime, Atlanta.

- Je t'aime aussi, Ananas Noyé, lui répondait-elle.

Elle l'avait appelé Ananas Noyé parce que c'était ce qu'il était inscrit sur les boites de sirop : ananas noyé dans du sirop. Ananas noyé ressortait en belles lettres de couleurs. Si elle avait pu avoir un chien, elle l'aurait appelé aussi comme cela.

Il l'appela Magella car c'était le nom du magnifique robot féminin qui était représenté sur toutes les notices d'utilisation des instruments ménagers. Magella était aussi la voix électronique des ordinateurs. Et ainsi ils s’aimèrent ».

Les amours atlantes, de Saul Astrée, préface de Max Farmsen, éditions FuriBarde, à paraître en 2014. 


Outre la rubrique "La ville", qui regroupe tous nos textes et nos images citadinophiles, AlmaSoror avait publié un article d'Axel Randers intitulé La ville de perdition. 

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