Québec (samedi, 18 mai 2013)

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Je me souviens du Labrador

De Trois Rivières et Montréal

De Vancouver et du décor

De ton paysage natal

 

Des marches froides dans la neige

Des marches chaudes dans le vent

De ta guitare et ses arpèges

Des chiens qui gambadent au-devant

 

Ceux qui sont nés à Natashquan

Ont à l'âme une plaie béante

Et quittent un jour leurs beaux enfants

Pour suivre l'ombre qui les hante

 

C'est ce qu'on nous disait le soir

Pour qu'on dorme après la lecture

Pour qu'on abandonne l'espoir

De deviner ton aventure

 

Je me souviens de quelques lettres

écrites à la main dans un bar

Qu'on accrochait sur la fenêtre

Et qui berçaient nos grands cafards

 

Le silence vint peu à peu

Couvrir de honte nos jeunesses

Nous n'avions pas su de tes yeux

Obtenir un jet de tendresse

 

Ceux qui sont nés à Natashquan

Ont au cœur une flamme rouge

Qu'aucun amour de leurs enfants

N'empêche de hanter les bouges

 

C'est ce qu'on a compris à l'aube

De l'âge adulte et quelque fois

Je crois voir flotter dans des aubes

Deux communiants qui pensent à toi

 

Ils attendent près de l'église

Que la prière qu'ils ont faite

S'exauce dans la joie exquise

Et de voir surgir ta silhouette

 

Un père au fond je ne sais pas

Si tu savais que tu étais

Père, pleuré aux jours de froid

Père pleuré les nuits d'été

 

Un père attendu tous les ans

Un père haï de temps en temps

Tu t'en fichais éperdument

Héros natif de Natashquan

 

Paroles Edith Morning (sur une musique de Valentine Kawaï)

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 AlmaSoror conseille d'aller écouter la chanson Labrador par ici...

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