Celui qui donna naissance à Jud Allan (vendredi, 18 janvier 2013)
A cheval entre les XIX° et XX°siècles, Paul d'Ivoi est né Paul Deleutre en 1856 et mort en 1915.
Il a la particularité d'être issu d'une famille où chaque homme, depuis plusieurs générations, écrivait à ses heures libres, en dehors du travail, et signait du pseudonyme Paul d'Ivoi. Son grand-père Edouard Deleutre et son père Charles Deleutre signaient déjà Paul d'Ivoi.
Paul d'Ivoi mène une double carrière d'écrivain et de journaliste.
Aussi connu que Jules Verne à son époque, il est plus confidentiel aujourd'hui. Pourtant, ses romans restent passionnants à lire. Il reste que sa veine très patriotique et sa vision parfois caricaturale des autres peuples nuisent beaucoup à sa réputation. Il ne serait pas politiquement correct de le faire lire aux enfants d'aujourd'hui.
Paul d'Ivoi écrit des romans à mi-chemin entre le roman d'aventures et le roman policier.
Parmi ses romans, citons Les cinq sous de Lavarède et Jud Allan.
Jud Allan, roi des lads, ou Jud Allan, roi des gamins (selon les éditions...) est susceptibles de vous faire passer de longues et belles soirées d'hiver. Au coin du feu, un whisky fumé sur le guéridon à côté de votre fauteuil, ou au fond de votre lit, une tisane fumante sur la table de nuit, vous vous laisserez bercer par son style poétique et ampoulé, par ses tendances sombres, par ses tendances rouges, par ses tendances mystiques.
UNIVERS DE JUD ALLAN
La route, l'errance
L'aristocratie ou la haute bourgeoisie
Le monde des pauvres, des orphelins
La solidarité internationale des enfants orphelins : comme une sorte d'Oliver Twist français
La pègre, les gangsters, les organisations occultes
La mer, les marins
L'Amérique des grandes étendues sauvages, l'Amérique des villes et du progrès technique
Le Mexique fascinant où s'entremêlent les destins entre les villages indiens et les haciendas
La France paradoxale, et l'Espagne languissante, et l'Angleterre mi-puritaine, mi-voyouse
Les faux-monnayeurs
Les animaux
Les secrets de famille
Le suicide, le meurtre
L'hypnose
| Lien permanent | Commentaires (2) | | Facebook | Imprimer |
Commentaires
j'ai oublié de dire le doux souvenir des lectures accompagnées, quand notre mère s'asseyait au bord de notre lit et nous lisait un chapitre - jamais plus - de ce livre de son enfance. Elle parlait rarement de ses propres aventures enfouies, celle du sac marocain, celle du poignard, celle des enfants harkis sur les toits de Rouen, elle préférait nous ouvrir les portes du royaume de Jud Allan, roi des lads et de tous les trahis de la terre. Et nous nous baignions dans cette histoire fabuleuse qui nous nourrissait de ses substances surannées et qui nous garde aujourd'hui, nous garde du monde en plastic par ses implacables relents de bois, de fumée, d'encens.
Écrit par : HL | vendredi, 18 janvier 2013
Tu as raison Hélène de venir préciser des choses qu'on ne devinait pas en lisant le simple billet. Qui donc danse derrière la porte du souvenir ? La silhouette noire ne me dit rien, rien qu'un peu d'effluve d'un monde entrevu il y a si longtemps et oublié depuis.
Écrit par : Edith | vendredi, 18 janvier 2013