Trois poèmes d'Eau (jeudi, 04 octobre 2012)
Nous vous proposons trois poèmes d'Eau-Livier. La nuit - Matin - Face à la lumière
Eau-Livier vit entre la montagne et la mer, entre le jour et la nuit, entre les arbres et les étoiles... Là-bas.
La nuit
La nuit est venue
Sans que l’on y prenne garde
La nuit est venue
Avec son cortège d étoiles
La nuit est là
La nuit des temps
La nuit des Hommes
La nuit
Croyez, sots
Qu’elle mettra un voile pudique
Sur vos tourments ?
Sots êtes-vous !
Les étoiles, traitres astres
Mettront leur lumière blafarde
Sur les cadavres de vos peurs
Pour les rendre plus vivantes
Alors seulement
Vous préférerez la brûlure de votre vie
Sous la lumière du jour
Sous la lumière du regard des Hommes
31 octobre 2011
Matin
Oh soulagement, paix retrouvée
La nuit et son cortège d’astres nauséabonds
A cédé
Elle n’aura pas possédé mon âme
Les chimères et cadavres exquis des ombres
N’auront, dans le monde de mes peurs
Accouché que de quelques souris
Que la douceur du jour a dévorées
Vivez, goutez
C’est un nouveau soleil qui se lève
Brûlez, adorez
Cette brûlure pansera vos membres glacés
Mon Dieu,
Que la vie est belle
1er novembre 2011
Face à la Lumière
Il y a des jours, des nuits parfois,
Où tout l’Amour du monde
Pèse sur nos épaules.
C’est lourd l’Amour, parfois.
Je voudrais bien ce jour,
Etre l’inconnu, l’ermite ;
Je voudrais des amis qui m’oublient,
Des amis qui ne connaissent mon existence.
Je voudrais bien cette nuit
Être le soupir de la mesure,
Ne plus être le La mineur
Je voudrais n’être qu’une âme.
Assis dans le fauteuil de plastique,
Je contemple la forêt ;
Je bois avec pudeur
La Vie qui en émane.
La brise, souffle de Dieu
Vient apaiser mon esprit
Le repos, précurseur de l’armistice,
M’envahit, m’apaise.
Elle était donc là la clé, la libération ;
Lâcher prise, goûter, sentir ;
Cinq sens pour faire taire l’ordinateur,
Pour ne plus avoir peur.
Oui, je me relèverai,
Je serai de nouveau debout
Face à la lumière,
Dos aux ténèbres.
Seul le chemin compte,
Pas la finalité ;
Vivre et aimer, c’est marcher
Vivre et aimer, ce n’est pas atteindre
Seul Dieu connait la finalité.
Alors je continuerai à marcher,
Je me retournerai parfois
Pour goûter les courbes, les chutes,
Je pourrai associer à chaque virage
Une ride de mon visage,
Je pourrai associer à chaque arrêt
Une cicatrice à mes genoux.
Je lirai
Dans chaque flaque d’eau,
Les larmes amères
Versées par Amour.
Seul le chemin compte,
Pas après pas,
Face à la Lumière,
Dos aux ténèbres.
17 août 2012
Eau-Livier
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Commentaires
Beaux poèmes qui transportent dans un monde où univers extérieurs et intérieurs se mélangent : fusion du soi et du monde. C'est ainsi que je le comprends.
Écrit par : Damage Machine | jeudi, 04 octobre 2012