John Littleton, un Américain à Reims (mercredi, 18 avril 2012)
Venu de Louisiane dans sa jeunesse, il a vécu entre Reims et Paris avec son épouse française, dont il a eu deux enfants. Et puis, il est mort, en 1998.
Entre tes mains et Gethsemani, sont deux chants d'inspiration catholique, chargés de Louisiane et de France, ces deux terres qui s'unirent puis se désunirent au cours de notre longue histoire.
Littleton refusait de chanter du Gospel américain, parce qu'il pensait que cette musique était si liée à une terre et à une histoire qu'il ne fallait pas la tordre en la prostituant à des situations moins adaptées.
Mais en la personne de la religieuse Odette Vercruysse, il a trouvé une parolière en résonnance avec ces chants de Louisiane, comme en témoigne la chanson Gethsemani :
"Et vous vous en irez pour conquérir le monde
Mais vous n'y semerez que la ruine et le deuil"
Gethsemani (paroles d'Odette Vercruysse)
Vous n'aurez pas compris, lorsque viendra mon heure
Vous n'aurez pas compris, grand chose a ma chanson
Vous n'aurez pas compris, Mais il faut que je meure
Pour qu'à votre folie soit donné le pardon
Vous n'aurez pas compris, vous fermerez vos portes
vous fermerez vos coeurs, au soleil de l'amour
Et vous vous en irez, lamentables cohortes
Vers d'autres horizons qui reculent toujours
Oh gethsemani, la lune danse dans les arbres
Oh gethsemani, le vieux pressoir est plein de fruits
Vous n'aurez pas compris, la beauté du message
que je vous apportais en frémissant de joie
Vous n'aurez pas compris, vous croirez être sages
En clouant la sagesse au gibet de la croix.
Et vous profanerez, toute la Paix du monde
En faisant retentir les cris de votre orgueil
Et vous vous en irez pour conquérir le monde
Mais vous n'y semerez que la ruine et le deuil
Oh gethsemani, la lune danse dans les arbres
Oh gethsemani, le vieux pressoir est plein de fruits
Entre tes mains...
Le refrain est inspiré de Saint Luc, les couplets de Saint Jean.
Je remets, Seigneur, mon esprit.
Entre tes mains,
Je remets ma vie.
Il faut mourir afin de vivre.
Entre tes mains,
Je remets ma vie.
Si le grain de blé ne tombe en terre
S'il ne meurt, il reste seul.
Mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit.
Et c'est un fruit qui demeure.
Je vous laisse ma paix, je vous donne ma paix.
Je ne la donne pas comme la donne le monde.
Que votre cœur cesse de se troubler.
Gardez courage, j'ai vaincu le monde.
Je suis le vrai cep vous êtes les sarments ;
Qui demeure en moi porte beaucoup de fruit.
Car hors de moi vous ne pouvez rien faire,
Demeurez tous en mon amour.
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Commentaires
Vous n'aurez pas compris..... paroles superbes.
Écrit par : lutin | dimanche, 22 avril 2012
Oui, très belle expression de l'éternelle incompréhension des hommes - et surtout des clercs - envers un fou qui marchait sur les eaux, accompagné d'une bande d'amis et d'amies, sans s'attacher à l'argent, au travail, aux codes sociaux.
Écrit par : Axel Randers | mardi, 24 avril 2012