Dans un bar de nuit banal (dimanche, 03 juillet 2011)

Dans un bar de nuit banal,
 Tu cherchais la solitude
 Parmi les nymphes vénales
 Dont tu sais les turpitudes. 
 
 De ce côté-là du monde,
 Où l’alcool règne en démiurge,
 Les misères se confondent :
 C’est l’absinthe qui les purge. 
 
 A l’aube où les yeux décillent
 Tes bras lâchent dans le vide
 La fantomatique fille
 Aux étreintes apatrides.
 
 (Des morceaux de Telemann
 Caméléons, purifiants,
 Celui qui te fait trop mal 
 Evoque les jeux d’enfants). 
 
 
 Dans un bar de nuit banal,
 Tu cherchais la turpitude
 Parmi les nymphes brutales
 Dont tu sais la solitude.
 
 Ce soir-là, tu méprisas
 La belle Marie Brizzard.
 Tu déchus dans le sauna
 De Johnnie Walker blafard
 
 A l’aube où les yeux s’éclosent,
 Dans la ville qui s’étrique,
 Tu fuis le garçon morose
 Aux étreintes sidaïques.
 
 (Des tableaux d’Edward Hopper,
 Surréels et survivants,
 Celui qui te ferait peur
 Emplit la chambre de vent).
 
 Edith de CL
 23 août 2010 (commencé quelques jours avant)
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Commentaires
Magnifique ce poème, Édith ; la dédicace semble être : "à un très bel homme du temps déchu".
Écrit par : Sara | dimanche, 03 juillet 2011
Eh oui. Mais la lumière luit au fond des ténèbres et la noirceur n'est jamais absente des illuminations. Je crois que les anges déchus sont rachetés par l'expérience qu'ils tirent de leur déchéance.
Écrit par : Edith | dimanche, 03 juillet 2011
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Prodigalsonguercino.jpg
Écrit par : Sara | mardi, 05 juillet 2011