Le retour de flamme du marquis de Varembon (mercredi, 16 juin 2010)

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Photo Sara

Cette note fait suite à Mademoiselle de Tournon frappée au coeur

 
"Ses funérailles étant commandées, les plus honorables qu'il se pouvait faire - pour être de grande maison comme elle l'était, même appartenant à la reine ma mère -, le jour venu de son enterrement, l'on ordonne quatre gentilshommes des miens pour porter le corps, l'un desquels était La Bussière, qui l'avait durant sa vie passionnément adorée sans le lui avoir osé découvrir, pour la vertu qu'il connaissait en elle et pour l'inégalité, qui lors allait portant ce mortel faix et mourant autant de fois de sa mort qu'il était mort de son amour.

Ce funeste convoi étant au milieu de la rue qui allait à la grande église, le marquis de Varembon, coupable de ce triste accident, quelques jours après mon partement de Namur s'étant repenti de sa cruauté, et son ancienne flamme s'étant de nouveau rallumée (Ô étrange fait !) par l'absence, qui par la présence n'avait pu être émue, se résout la venir demander à sa mère, se confiant peut-être à la bonne fortune qui l'accompagne d'être aimé de toutes celles qu'il recherche ... Il arrive justement sur le point que ce corps, aussi malheureux qu'innocent et glorieux en sa virginité, était au milieu de cette rue. La presse de cette pompe l'empêche de passer. Il regarde que c'est. Il avise de loin, au milieu d'une grande et triste troupe de personnes en deuil, un drap blanc couvert de chapeau de fleurs. Il demande que c'est...."

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