Le diamant et la poussière du temps (jeudi, 11 mars 2010)
Nadège, ce chant que tu viens de m'envoyer, je le mettrai bientôt dans l'album de poésie d'AlmaSoror. Il a sa place parmi les nostalgies
Et de notre vie de toutes ces années de soleil et de vent, de bières sur la terrasse
Il me reste le diamant que tu avais volé et la poussière du temps
Le chandail d’un ami trépassé et la mémoire des gens
Et de notre amour de toutes ces années de jeunesse sans argent
Il me reste des images de ta bonté, des échos de ta voix
Ta voix qui disait dans la nuit, ne t’endors pas, attends.
Ta voix qui disais dans la nuit, ne t’endors pas maintenant.
Maintenant je m’endors facilement, trop vite,
Je ne vais plus jamais à Insomniapolis
J’aurais peur de ses carrefours de ses lumières artificielles
Je reste accrochée au sommeil
Tant de vies se succèdent en une seule vie
Tant de lieux tant d’êtres tant d’atmosphères
Seule l’enfance reste au port là bas, immuable
Et les vagues ne nous y ramènent jamais.
Tant de vies se succèdent en une seule vie
Quand l’âge avance et qu’on demeure
Au milieu des adieux, des pleurs, des peurs
Maintenant je me ride facilement, trop vite
Je ne danse plus jamais à Facilopolis
J’aurais honte de ma peau de mes fringues de mes gestes antiques
Je reste sur les bancs du dehors
Et de notre vie de toutes ces années de soleil et de vent, de bières sur la terrasse
Il me reste le diamant que tu avais volé et la poussière du temps
Quelques chansons qui passent en boucle et une paire de gants
Les mots que je disais quand tu disais n’importe quoi
La sensation d’avoir vécu quelque chose de grand
Avec un frère trouvé et perdu n’importe comment
Un ami qui disais dans la nuit, ne t’endors pas, attends.
Maintenant je m’endors facilement, trop vite,
Je ne vais plus jamais à Insomniapolis
J’aurais peur de ses carrefours de ses lumières artificielles
Je reste accrochée au sommeil
Nadège Steene
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