Venise (mardi, 29 décembre 2009)
À Venise qui choit dans la lagune
J'ai oublié mes rêves américains
J'ai pleuré à minuit sous la lune
En froissant de longs doigts dans mes mains
J'ai eu peur de ces êtres qui passent
Et vous marquent la peau de leurs dents
J'ai toujours fui les nuits où l'on chasse
Un fantôme à étreindre un moment
Pourtant, loin des immenses déserts
Que traversent des villes géantes,
J'ai aimé sous un vieux lampadaire
Un garçon vénitien de vingt ans
Et je traîne la mémoire ardente
De ville en port, de forêt en dune,
Le souvenir d'un halo de lune
D'un frisson dont renaissent mes trente ans
À Venise qui choit dans la lagune
J'ai oublié mes rêves américains
J'ai frémi à minuit sous la lune
En froissant de longs doigts dans mes mains
Édith de Cornulier-Lucinière
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Commentaires
Une très belle peinture pour un texte sincère. Bonne journée.
Écrit par : elisabeth | mercredi, 13 janvier 2010