vers de Jules Laforgue (dimanche, 25 octobre 2009)
 Sous le ciel pluvieux, noyé de brumes sales,
 Devant l'océan blême, assis sur un îlot,
 Seul, loin de tout, je songe au clapotis du flot
 Dans le concert hurlant des mourantes rafales.
 
 Crinière échevelée, ainsi que des cavales,
 Les vagues en se tordant arrivent au galop
 Et croulent à mes pieds avec de longs sanglots
 Qu'emporte la tourmente aux haleines brutales.
 
 Partout le grand ciel gris, le brouillard et la mer,
 Rien que l'affolement des vents balayant l'air.
 Plus d'heures, plus d'humains, et solitaire, morne,
 
 Je reste là, perdu dans l'horizon lointain
 Et songe que l'espace est sans borne, sans borne,
 Et que le temps n'aura jamais... jamais de fin.
Jules Laforgue
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Commentaires
Merci de nous remémorer Jules Laforgue. Il est mort de phtisie à 27 ans après une vie un peu trop dure. Il a écrit de très beaux poèmes sur les morts, sur l'aube, le spleen et la nostalgie.
Écrit par : Thierry Martin | mardi, 27 octobre 2009