Le poème de l'hiver 2017
vendredi, 27 janvier 2017
Tu disais des poèmes aux quatre saisons. Tu n'es plus. Il faut bien que quelqu'un te succède à cette valse de mots. Voici celui de l'hiver 2017.
Aux grands froids de janvier, quand la foule frissonne,
Un glaçon solitaire étreint le souvenir
D'un frère.
J'ai prié dans l'oubli. J'ai crié dans la lumière.
Les vents sonnent tocsin quand les cloches sont tues.
Dans la foule laïque, un religieux s'éteint
Sans Père.
J'ai donné des piécettes au miséreux derrière la gare.
Mes éveils s'indisposent avec la charge des années.
Quand ma vie se repose, je me souviens d'elle :
Ma mère.
Mais l'armoire est mitée où s'entreposent les vieux papiers.
Janvier tire à sa fin comme un vieux majordome
Qui s'éloigne à pas tremblants du château où il servait
Le dernier maître.
4 commentaires
Dériliction ! Quel beau poème !
Joli poème !
Merci à vous, Sara et Poésie d'amour, merci de ces fleurs amicales sous ce poème d'hiver.
Pas de mots possibles.
Les miens s'effacent devant ceux-là, si beaux...
Écrire un commentaire
NB : Les commentaires de ce blog sont modérés.