Noire est la nuit dépsychisée
samedi, 04 septembre 2010
(Un billet d'Esther)
Noire est la nuit. Je m’enfonce dans l’imaginaire, loin des psychoflics, de l’armée grise des fonctionnaires de la société mentale : professeurs, médecins de la tête et du cœur, juges, penseurs agréés par des diplômes. Leur psychoflicage ne passe pas la frontière du rêve. Qu’il est bon de désexister, et de commencer, enfin, à vivre !
Je sais que les nuages descendent à pas mousseux nous chuchoter des limbes de ciel et des crachats de pluie. Je vivais dans une acropole ; je l’ai perdue. Alors, de ma fenêtre et le long de la nuit, je l’attends.
Je pense qu’elle passe parfois au-dessus des hautes tours de fer, l’acropole des enfances emprisonnées, la ville de verre aux cœurs meurtris, et je sais qu’en son sein les animaux et les enfants suçotent leurs rêves, paisibles et soulagés.
Ne donnez pas trop vite leurs nécropoles aux choses que vous croyez oubliées. Car les nuits sont longues, et les pensées vagabondes.
Esther Mar, in Chant de poussière
3 commentaires
Tellement de plaisir à retrouver la folie d'Alma Soror.
Je la trouve plutôt bleue, moi, la nuit dépsychisée.
Merci à vous Tieri et Zodiaque pour ces commentaires ; merci avec trois ans de retard.
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