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Rechercher : lumière

”Les lignes que forment la bouteille et la pipe”

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Sara s'amuse à photographier d'après Joseph Sudek :

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Joseph Sudek, sans titre,  années 20, prise au foyer des Anciens Combattants

 

Extrait de l'auto-interview de Sara (éditions du Sonneur) :

"On m'a récemment montré une photographie de Joseph Sudek. Un homme avec un chapeau, sous une voûte, observe une bouteille en fumant sa pipe. Les lignes que forment la bouteille et la pipe, et que l'on peut prolonger en pensée, les courbes de la voûte et du chapeau, la lumière oblique qui descend vers cet homme, comme si un ange l'observait, offrent tant d'interprétations !"

 

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vendredi, 23 novembre 2018 | Lien permanent

Magnificat anima mea dominum

Mon âme magnifie l’immensité de Son amour et se transforme dans un jaillissement de joie. Mon âme se souvient de Sa promesse et l’espérance me pousse à danser au milieu des arbres, dans les rues, dans les pièces des maisons. Mon âme prend confiance dans Sa justice qui viendra apaiser les meurtrissures et fortifier les résolutions. Mon âme chante sans cesse, inondée de lumière. Comme ta mort est belle, mon père ! Comme vos vies sont scintillantes, mes frères ! Comme vous souriez, femmes et filles que j’aime. Je m’abreuve au lait tendre de la vie, je souris à la mort et à son miel infini. Comme un faon fou de bonheur gambade entre le bosquet et l’étang, chaque parcelle de mon cœur pétille de douceur dans un élan vif qui n'a pas de fin. 

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jeudi, 28 décembre 2017 | Lien permanent

Peux-tu ?

Peux-tu couper avec la plainte romantique, rompre avec le regret mélancolique, cesser de toujours infuser le même mystère entre les lignes (ce mystère devient sirupeux).
Essaie de nouer avec l'étoffement du vocabulaire, la rudesse pure des phrases, les sujets inabordés.

Trop de nuits ont été passées à comparer les traductions d'un verset d'Esaïe. Pas assez d'air frais dans tes poumons, la montagne est si loin, la vraie montagne aux rivières restées vierges. 

Peux-tu faire lever un nouveau jour sur ta vie ? Un jour tout neuf, au bord du monde, étendue de lumière prête à subir tes pas de liberté. 

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vendredi, 26 octobre 2018 | Lien permanent | Commentaires (1)

Le nom de l'astre et sa chute

Il était un astre nommé désastre. Désastre produisait une lumière verte qui rendait beaux les cheveux blonds des filles et des fils du Nord-Est de la planète Saryana. Saryana reflétait les lueurs de cette brûlante et gigantesque boule de gaz nommée Désastre. L'astre et sa chute furent nomenclaturés dans le grand dictionnaire de la vie des hommes carbone. "Le nom de l'astre est sa chute", dirent les Sages, mais les Sages ne savent rien du réel. Ils l'inventent et le transforment parce qu'ils ne le touchent pas. J'ai voyagé antérieurement sur Saryana, à l'époque où la planète aux vastes portiques accueillait les vaisseaux étrangers. Désastre brillait encore. En ce temps là, je m'appelais Édithéa. 

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dimanche, 11 avril 2021 | Lien permanent

Liquéfaction

Devant l'écran d'ordinateur, toi, devant l'écran d'ordinateur, moi, chacune à quelques mètres de distance, sur des chaises, nous tournant le dos. Les fauteuils sont vides. Dans la bibliothèque, les livres dorment. Par les stores, le crépuscule dissout peu à peu les lumières. Nous ne voyons pas les ombres qui se tordent sur les meubles et le tapis. Liquéfaction de la relation, de la soirée, de la vie.

Deux boussoles attendent sur la table de nuit : Julien l'apostat (ses lettres) et Vladimir Grossman (Vie et destin). Mais... les boussoles de papier paraissent des dieux morts à l'ère des écrans avaleurs du Temps.

 

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samedi, 09 juin 2018 | Lien permanent | Commentaires (1)

Blues

Reste debout longtemps, pour tenter d'écouter le blues venu de l'océan. L'expression de ton âme attend là. Elle existe, ton âme ? Sûrement, comme celle de tout être venu en ce monde, quelle que soit sa race, son espèce, sa durée de vie.

“The blues are the roots, the rest are the fruits”
Willie Dixon

Où pourras-tu trouver l'exact reflet de ton âme ? Tu cherches dans les regards, les lieux, les sons. C'est toi le guérisseur ultime. Aucun miroir ne t'aidera, il faut juste fermer les yeux, entendre, et attendre.

La vie se présente sous ses ajours gris : administratif, signalétique, législatif... Comme s'il n'existait plus de terra incognita où vivre son aventure. Comme un oiseau en cage, qui a compris que ses ailes ne lui servirait jamais à rien, que son désir profond ne serait jamais exaucé, qu'il ne lui était pas donné de tenter de diriger son existence vers le but où elle tend, l'individu humain grandit dans une société qui lui ferme tout ce vers quoi son aspiration tend naturellement. Devenir fou, devenir méchant, devenir terne, sont les réponses du désespoir.

Mais qui pourra nous sauver du désespoir ? C'est la force du blues : il est la lumière nostalgique qui monte du désespoir, il se répand, se déploie, et finit par baigner de lumière les corps et les âmes meurtris par la mort-vivance, par l'existence bafouée, par l'amour trucidé.

Il faut laisser son âme chanter, c'est la voie de la liberté.

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vendredi, 01 août 2014 | Lien permanent

Psaume

 

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Photo Sara.

 

Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais ! 

Tu sais quand je m'assois, quand je me lève ;

de très loin, tu pénètres mes pensées. 

Que je marche ou me repose, tu le vois,

tous mes chemins te sont familiers.

Avant qu'un mot ne parvienne à mes lèvres,

déjà, Seigneur, tu le sais. 

Tu me devances et tu me poursuis, tu m'enserres,

tu as mis la main sur moi.

Savoir prodigieux qui me dépasse,

hauteur que je ne puisse atteindre !

Où donc aller, loin de ton souffle ? 

Où m'enfuir, loin de ta face ? 

J'avais dit « les ténèbres m'écrasent »

mais la nuit devient lumière autour de moi.

Même la ténèbre pour toi n'est pas ténèbre,

et la nuit comme le jour est lumière !

C'est toi qui as créé mes reins,

qui m'as tissé dans le sein de ma mère.

Je reconnais devant toi le prodige,

l'être étonnant que je suis :

étonnantes sont tes oeuvres

toute mon âme le sait. 

Mes os n'étaient pas cachés pour toi

quand j'étais faonné dans le secret,

modelé aux entrailles de la terre.

J'étais encore inachevé, tu me voyais ;

sur ton livre, tous mes jours étaient inscrits,

recensés avant qu'un seul ne soit !

Que tes pensées sont pour moi difficiles, 

Dieu, que leur somme est imposante !

Je les compte : plus nombreuses que le sable !

Je m'éveille : je suis encore avec toi. 

Scrute-moi, mon Dieu, tu sauras ma pensée

éprouve-moi, tu connaîtras mon coeur.

Vois si je prends le chemin des idoles,

et conduis-moi sur le chemin d'éternité. 

 

 

(Tu étais là, mon Dieu, mendiant de moi

tu étais là, discret, tu m'attendais,

tu étais là, et tu m'aimais)

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mercredi, 29 juillet 2009 | Lien permanent | Commentaires (3)

”Je t'adore à l'égal de la voûte nocturne”

sables d'olonne

"Il s'accouda à la balustrade et fuma se première cigarette en regardant les oiseaux tomber sur le sable", écrit Romain Gary en incipit de sa nouvelle, Les oiseaux vont mourir au Pérou.

sables d'olonne, romain gary, les oiseaux vont mourir au Pérou, soleil couchant

Mais toute la littérature ne commence ou ne finit pas au bord de la mer. Dans les hôpitaux, meurent des personnes qui ont rêvé de la Nouvelle-Orléans. En réalité elles n'y sont pas allées. En vérité, elles ont fait vivre cette ville plus intensément que beaucoup de gens qui y sont véritablement nées. C'est du moins ce que pense l'homme à qui j'ai parlé dans le bar qui jouxte la rue des Crabes. Il a lu Tennessee Williams, il a lu Truman Capote. Il a eu deux labradors, Tennessee et Truman. "Ils sont au paradis des chiens", m'a-t-il dit.

sables d'olonne, romain gary, les oiseaux vont mourir au Pérou, soleil couchant

"Un jour, écrit Truman Capote en préface à sa Musique pour Caméléons, je me suis donc mis à écrire, ignorant que je m'enchaînais pour la vie à un maître très noble mais sans merci. Quand Dieu vous donne un don, il vous gratifie aussi d'un fouet ; et ce fouet est strictement réservé à l'autoflagellation." Ce passage est cité dans un film d'Almodovar, par un jeune homme de dix sept ans qui vit ses dernières heures, et l'ignore. 

sables d'olonne, romain gary, les oiseaux vont mourir au Pérou, soleil couchant

Toute vie est lumière, tout instant est intense. Ici et là, dans le couloir sombre d'un bâtiment gris, ou devant ces mers éternelles - des gens trouvent, des gens sont la lumière. Le temps d'une pensée, d'un éclair dans l’œil, le temps d'une prise de liberté.

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jeudi, 15 janvier 2015 | Lien permanent

Position délictuelle

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Un billet de N.S

Depuis huit jours, je vis dans mon lit. Il est possible que je n'en sorte plus jamais. Cela commença par une légère fatigue, un inconfort au bout de quelques heures assise face à mon ordinateur. Mes jambes en avaient marre de se cogner contre le coffre rangé sous la table, mon cou tiraillé souffrait, mes yeux penchés vers l'écran devenaient idiots.

J'ai pris le petit ordinateur portable et suis entrée dans mon lit. J'y ai travaillé plusieurs heures, contente de cette efficacité et de ce confort.

Le lendemain matin, à l'heure où j'allume mon ordinateur tous les matins depuis de nombreuses années, j'allumai mon ordinateur, m'asseyant à cette table sous laquelle dort le vieux coffre de voyage qui ne voyage plus depuis longtemps. Mais, au bout de quelques minutes, je me dis : « Et pourquoi ne ferais-je pas comme hier ? »

Je me remis au lit, avec l'ordinateur portable. Je travaillai, comme tous les matins.

Je me levai pour déjeuner, puis je voulus m'installer au grand ordinateur, à ma table. Il faut être sérieux, voyons, pensais-je. J'y allais, mais, finalement, je quittai vite cette position inconfortable de bureau et retournai avec le petit ordinateur dans mon lit. Là, je travaillai avec efficacité toute la journée.

Je ne sais plus quand vint le moment où la corde qui me ramenait toujours à la table se cassa. Depuis, je vis au lit.

Et j'ai honte.

Je ne travaille pas moins qu'avant. Je suis écrivain et je travaille autant alitée que lorsque je vivais debout. La sensation délictueuse, pourtant, me harcèle ; la culpabilité m'habite.

J'ai mis mon lit face à la seule fenêtre de l'appartement par laquelle passe la lumière du ciel. Mon visage est exposé à la lumière naturelle, en ce moment la grande lumière blanche du ciel de l'automne.

Je flotte au milieu des couettes comme une mouette se laissant transporter par une vague : j'aime cette attente jamais exaucée. J'attends un événement qui ne vient pas et l'inutilité de cette activité inonde mon âme de plénitude. Que m'arrive-t-il ? Je suis happée par le néant et je me laisse avaler.

Les voisins d'un autre immeuble ont vue sur ma fenêtre. Je sens qu'il me jugent : ils se disent : « elle est foutue ». Je gagne de l'argent comme avant, je communique par mails comme avant, je ne sors plus que pour faire les courses et me rendre aux rendez-vous nécessaires. Le reste du temps, je le passe dans mon lit. Avant, je le passai à ma table. Ai-je chuté comme la feuille, pour parler comme Isaïe ? Cecidimus quasi folium universi et iniquitates nostrae quasi ventus abstulerunt nos... Comme des feuilles mortes nous avons chuté, et comme le vent nos iniquités nous ont balayés...

Suis-je entrée dans mon tombeau pour y attendre la fin du monde, comme un des héros de La Voce della Luna, ou bien ai-je simplement trouvé une position plus agréable pour travailler ?

 N.S.

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mercredi, 05 décembre 2012 | Lien permanent | Commentaires (6)

« plus douce que la lune et plus insondable que la nuit »

Plus puissante que la mer, ta houle danse dans le jusant.

C'est toi la déesse ; toi l'inspiration du fleuve. 

Ton charisme est d'ombre et de lumière, de joie sacrée dans la lueur du jour ;

ta voix murmure le chant de la nuit, qui s'échoue sur les rives du silence.

À l'aube, l'oiseau du destin guette. Le temps scellé dort, posé sur la table de nuit.

Tu as laissé un bouquet de baisers au palier de mes lèvres.

source de la Seine

à mon étoile (fado)

Alguma coisa aconteceu,
O tempo passou mas não apagou o sentimento
Você de novo apareceu,
E fez bater mais forte o lado esquerdo do meu peito
(...)
Eu te amo, eu te quero
Como uma estrela que,
Fez não se apagar em mim
O amor, me pegou
Guardo no meu peito o que só me faz querer sorrir

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mardi, 11 mars 2014 | Lien permanent

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