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Rechercher : lumière

Ces jours et ces nuits

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Ces jours creux, ces étoiles mortes, ces attentes sans espérance,

où l'on regrette cette femme à qui l'on parlait, ce lieu dans lequel on se rendait.

Ces inactions, ces remords mous, ces étoiles artificielles,

Ce jour sans arbres, long comme une vie, et ces nuits par la vitre de la baie, nuit de lumières qui clignotent et trompent la noirceur du ciel.

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lundi, 14 janvier 2019 | Lien permanent

Trois poèmes d'Eau

Nous vous proposons trois poèmes d'Eau-Livier. La nuit - Matin - Face à la lumière

Eau-Livier vit entre la montagne et la mer, entre le jour et la nuit, entre les arbres et les étoiles... Là-bas.

 

La nuit

Agnès - Jean-Christophe.jpg

La nuit est venue
Sans que l’on y prenne garde
La nuit est venue
Avec son cortège d étoiles

La nuit est là
La nuit des temps
La nuit des Hommes
La nuit

Croyez, sots
Qu’elle mettra un voile pudique
Sur vos tourments ?
Sots êtes-vous !

Les étoiles, traitres astres
Mettront leur lumière blafarde
Sur les cadavres de vos peurs
Pour les rendre plus vivantes

Alors seulement
Vous préférerez la brûlure de votre vie
Sous la lumière du jour
Sous la lumière du regard des Hommes


31 octobre 2011



Matin

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Oh soulagement, paix retrouvée
La nuit et son cortège d’astres nauséabonds
A cédé
Elle n’aura pas possédé mon âme

Les chimères et cadavres exquis des ombres
N’auront, dans le monde de mes peurs
Accouché que de quelques souris
Que la douceur du jour a dévorées

Vivez, goutez
C’est un nouveau soleil qui se lève
Brûlez, adorez
Cette brûlure pansera vos membres glacés

Mon Dieu,
Que la vie est belle

1er novembre 2011


Face à la Lumière

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Il y a des jours, des nuits parfois,
Où tout l’Amour du monde
Pèse sur nos épaules.
C’est lourd l’Amour, parfois.

Je voudrais bien ce jour,
Etre l’inconnu, l’ermite ;
Je voudrais des amis qui m’oublient,
Des amis qui ne connaissent mon existence.

Je voudrais bien cette nuit
Être le soupir de la mesure,
Ne plus être le La mineur
Je voudrais n’être qu’une âme.

Assis dans le fauteuil de plastique,
Je contemple la forêt ;
Je bois avec pudeur
La Vie qui en émane.

La brise, souffle de Dieu
Vient apaiser mon esprit
Le repos, précurseur de l’armistice,
M’envahit, m’apaise.

Elle était donc là la clé, la libération ;
Lâcher prise, goûter, sentir ;
Cinq sens pour faire taire l’ordinateur,
Pour ne plus avoir peur.

Oui, je me relèverai,
Je serai de nouveau debout
Face à la lumière,
Dos aux ténèbres.

Seul le chemin compte,
Pas la finalité ;
Vivre et aimer, c’est marcher
Vivre et aimer, ce n’est pas atteindre

Seul Dieu connait la finalité.
Alors je continuerai à marcher,
Je me retournerai parfois
Pour goûter les courbes, les chutes,

Je pourrai associer à chaque virage
Une ride de mon visage,
Je pourrai associer à chaque arrêt
Une cicatrice à mes genoux.

Je lirai
Dans chaque flaque d’eau,
Les larmes amères
Versées par Amour.

Seul le chemin compte,
Pas après pas,
Face à la Lumière,
Dos aux ténèbres.

17 août 2012


Eau-Livier

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jeudi, 04 octobre 2012 | Lien permanent | Commentaires (1)

Nuée

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un extrait de La nuée sur le sanctuaire, de Karl von Eckartshausen, mystique allemand du XVIIIème siècle.

 

"Aucun siècle n'est plus remarquable pour l'observateur paisible que le nôtre. Partout il y a fermentation dans l'esprit comme dans le coeur de l'homme ; partout il y a combat de la lumière avec les ténèbres, des idées mortes avec les idées vivantes, de la volonté morte et sans puissance avec la force vivante et active ; partout enfin il y a guerre entre l'homme animal et l'homme spirituel naissant.


Homme naturel !... renonce à tes dernières forces, ton combat même annonce la nature supérieure qui sommeille en toi... Tu pressens ta dignité, tu la sens même ; mais tout est encore obscur autour de toi,, et la lampe de ta faible raison n'est pas suffisante pour éclairer les objets auxquels tu devrais tendre.

On dit que nous vivons dans le siècle des lumières, il serait plus juste  de dire que nous vivons dans le siècle du crépuscule : çà et là, le rayon lumineux pénètre à travers la nuée des ténèbres, mais il n'éclaire pas encore, dans toute sa pureté, notre raison et notre cœur. Les hommes ne sont pas d'accord sur leurs conceptions ; les savants se disputent ; et, là où il y a dispute, il n'y a pas encore de vérité.
Les objets  les plus importants pour l'humanité sont encore indéterminés. On n'est  d'accord ni sur le principe de la raison ni sur le principe de la moralité ou du mobile de la volonté. Ceci est une preuve que, malgré  que nous soyons dans le grand temps des lumières, nous ne savons pas encore bien ce qu'il en est de notre tête et  de notre coeur.

Il serait possible que nous sussions tout ceci plus tôt, si nous ne nous imaginions pas que nous avons déjà le flambeau de la connaissance dans nos mains, ou si nous pouvions jeter un regard sur notre faiblesse et reconnaître qu'il nous manque encore une lumière plus élevée.
Nous vivons dans les temps de l'idolâtrie de la raison ; nous posons un flambeau de poix sur l'autel, et nous crions hautement que maintenant c'est l'aurore et que partout le jour apparaît réellement, en ce que le monde s'élève de plus en plus de l'obscurité à  la lumière et à la perfection par les arts, les sciences, un goût cultivé, et même par une pure compréhension de la religion.

Pauvres hommes ! jusqu'où l'avez-vous poussé, le bonheur  des hommes ? Y a-t-il jamais eu un siècle qui ait coûté tant de victimes à l'humanité que le siècle présent? Y a-t-il jamais eu un siècle où l'immoralité ait été plus grande et où l'égoïsme ait été plus dominant que dans celui-ci ? L'arbre se reconnaît à ses fruits.
Gens insensés !... Avec votre raison naturelle imaginaire... d'où avez-vous la lumière avec laquelle vous voulez si bien éclairer les autres? Est-ce que toutes vos idées ne sont pas empruntées des sens, qui ne vous donnent point la vérité, mais seulement des phénomènes ?"

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jeudi, 01 juillet 2010 | Lien permanent

Oh Paracelse

Cette maladie qui enserre ton âme dans une gangue qui l'empêche de respirer, cette maladie est revenue. Tu descends, une par une, contre ta volonté, les marches de cet enfer que tu as déjà connu, et que tu reconnais. Tu reconnais les lieux, tu retrouves les sensations lourdes, tu sais que tu arrives aux portes du malheur. Comment changer de route, comment aller ailleurs ? Si tu lèves la tête, tu aperçois la joie du monde. Là-bas, des gens rient ; d'autres dansent. Plus loin encore, on parle, on discute, on échange des idées et tout au bout où commence la forêt, des badauds font la sieste dans la première clairière. Ne pourrais-tu pas les rejoindre ?

Se peut-il que ta volonté soit morte ?

Oui, c'est possible. Ceux qui pilotent leur être intérieur ignorent cette sensation étrange de perte de contrôle, aux commandes d'une machine qui n'obéit pas.

Se peut-il que ton destin soit noir ?

Non. «C'est la nuit qu'il est beau de croire en la lumière». C'est au fond du puits qu'il est doux de sourire aux étoiles.

Oh Paracelse, que peut ta science ?

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 «C'est la nuit qu'il est beau de croire en la lumière»
Edmond Rostand

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lundi, 24 mars 2014 | Lien permanent | Commentaires (3)

Parousie

« Car vous savez bien vous-mêmes que le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit.
Quand les hommes diront : Paix et sûreté! alors une ruine soudaine les surprendra, comme les douleurs de l'enfantement surprennent la femme enceinte, et ils n'échapperont point. Mais vous, frères, vous n'êtes pas dans les ténèbres, pour que ce jour vous surprenne comme un voleur. Vous êtes tous des enfants de la lumière et des enfants du jour ».

 
Lettre de Saint Paul aux Thessaloniciens - Traduction de Louis Second

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 (Cimetière des Sables d'Olonne)

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dimanche, 01 février 2015 | Lien permanent

Antienne

Rien ne se déroule comme dans un rêve. Ni la famille ni l'amour, ni le métier. Sauve-nous, Reine du ciel, des amertumes trop salées.

Rien n'apporte ce que l'on croyait. Ni les prières ni les livres, ni la campagne fumante à la fin de l'hiver, ni le soleil sur les cafés de la ville. Sauve-nous, Reine du ciel, des récompenses trop sucrées.

Des bougies sur le plateau d'argent éclairent nos vies croisées. Pardon, confiance, lumière : trois lueurs vacillantes réchauffent les friches du cœur que la grêle avait dévastées. Sauve-nous, Reine du ciel, des réconciliations inachevées. 

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dimanche, 24 avril 2016 | Lien permanent | Commentaires (6)

Tous mes amis riaient

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Après les préparatifs :

L'eau du bain coule, un étonnement s'élève dans la pièce, très celtique, après le moelleux repos que je m'étais accordé, et je ne sais plus qui je suis, ni où je vais, si je suis là pour quelque chose et si j'arriverai à mourir debout (quelle que soit ma position physique...), heureuse du Grand Départ, heureuse de ce qui fut accompli, en paix. Pour cela il faut d'abord, peut-être, vivre en paix... Guillerettes filles d'Erin, vous dansez ? Je croyais qu'il fallait pleurer – ou rêver ! Pourriez-vous m'entraîner dans votre danse ? Entraînez-moi ! Entraînez-moi ! Je veux vous suivre et rire et m'oublier dans le tournis des fest noz ressuscités ! 

Après la fête :

Il ne reste que la contemplation du monde après la fête, la nostalgie du soir en suspension, de la nuit en impulsion. Je t'aime, nuit parisienne qui est là, tout près, dehors, et que la lumière de ma lampe dissimule. Mais j'éteins cette lampe. La nuit s'avance, la nuit s'annonce, la nuit d'automne à laquelle le Sanctuaire de ma mémoire va comme un gant. Il est neuf heures et des poussières. La nuit est un sanctuaire. L'automne est une prière. La mort est une lumière. Pour qui sait voir... L'espace d'un instant... Toute la poussière du réel... Toute la lumière du néant. Toute la rêverie du monde. Toute la musique des sphères. Tout la peinture des yeux. Toute la douceur des mains. Toute la solitude des corps. Toute l'atmosphère du soir. Toute la promesse de l'aube.

 

Oui, toute la promesse de l'aube. Et quelques phrases d'un roman de mon adolescence me reviennent. Il se terminait sur une plage de Big Sur, par ces mots : « J'ai vécu ». Mais chacun a vécu et tout le monde disparaît, très cher Romain Gary.

 

 

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mercredi, 01 janvier 2014 | Lien permanent

La richesse du coeur

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photo de Sara

 

Elisabeth, le soir de son départ, avait exigé un dernier tirage. Nous nous assîmes dehors, sur la terrasse qui était en fait un bout de toit, et nous bûmes du thé à la menthe et du rhum accompagnés de gâteaux au miel et aux amandes, et nous tirâmes les cartes. Je me souviens qu'elle me lut ma carte : sa voix transrayonnait le coucher du soleil et la ville, encore mouillée de la pluie après-midienne, étincelait de lumières chaudes.

Comme j'ai vieilli ! Comme vous avez changé. Comme sa voix aujourd'hui disparue résonne encore aux oreilles du souvenir !

Elle récitait le tarot de Marie Elia : "Peux-tu lâcher toute volonté d'acquérir ce qui fait ta valeur aux regards des egos pour rayonner ce qui fait ta valeur au Regard de Dieu ?"

et encore : "Rien n'est stable et durable pour le Regard qui ne voit plus la lumière éternelle".

et encore : "Plonger dans le rayonnement émeraude de Reish nous permet de lâcher le mental et les fonctionnements de l'intellect, pour laisser s'épanouir notre intuition et entendre les messages de notre Être de lumière".

Elle parlait et sa voix sur la ville emplissait les piliers. En bas, les bistrots allumaient les bougies pour l'heure du dîner. Le peuple déambulait. J'avais un âge qui appartenait encore à la jeunesse et je n'imaginais que très vaguement qu'il passerait. Je ne savais rien, mais je savais déjà rêver, rêver pour oublier, rêver pour être saoule.

 

É CL

 

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mardi, 08 juin 2010 | Lien permanent

Le dépôt vespéral

Avant la fin de la lumière, que ma bouche te dise deux choses, la parole que je te réservais et celle que je n'attendais pas.

Je n'ai pas couvé de rancœur, je n'ai pas conservé de dépit. La lumière des aurores nourrissait mon cœur et les jours défilaient, fatigués, sans drame. La lumière va s'éteindre, ces repas sont nos derniers. J'ai rêvé d'autres que toi mais les autres n'existaient pas. Loin des déserts et des plages, point d'olives ici, ni de vin frais. Mais la lourdeur des alcools forts, les saveurs froides des choux et des fromages.

J'essaie d'oublier les aigreurs, les erreurs, les doutes, pour pénétrer le dernier doute, la porte finale va s'ouvrir. Dans la pénombre, je jette un regard vers l'armoire. Mes papiers ne sont pas en ordre, mais ils brûleront avant la naissance de cet enfant qui descend l'escalier de la ruelle, dans le ventre d'une femme.

Abri d'une âme belle et malade, mon corps touche la poussière qui l'appelle. Leurs noces difficiles prennent fin, et ce soir est un soir d'amour.

Miséricorde, que signifie ce mot ? Quel sens prend-il s'il n'y a pas de Dieu ? C'est pourquoi, je me fie au Christ. Au-dessus de la croix, vole une colombe.

La nuit tombera bientôt, les derniers bruits du soir commencent. Je ne prononcerai pas les mots que j'avais pesés, et les mots que je te dis me donnent une impression d'étrange.

Adieu, tant pis pour les oublis, pour les disputes, pour les ennuis. Adieu, avant que le jour s'éteigne, voici une prière incertaine.

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mardi, 10 septembre 2019 | Lien permanent

Laissez sortir ce captif !

Il est toujours intéressant de plonger dans une autre époque, le temps d'une lecture. L'un des bénéfices qu'on en tire, non des moindres, c'est de quitter, momentanément, les pénibles affres du temps présent. Et en ce début d'année lourd d'actualités, quoi de moins actuel qu'un texte de Bossuet, ce prédicateur du temps de Louis XIV ? Et pourtant...
Bossuet livre le portrait de ces moines de Notre-Dame de La Merci, voués à racheter les chrétiens captifs en terre d'Islam, y compris, s'il le fallait, en se livrant à leur place... Un sacrifice incompréhensible ? Une folie ? Ou tout simplement un moyen radical d'aimer son prochain et d'affirmer l'inaliénable dignité de tout être ? 
Drapé dans la langue somptueuse et claire de Bossuet, le 22 ème livre de la Maison Malo Quirvane nous emmène loin dans la psyché humaine et dans la sociologie religieuse. Présenté avec intelligence et dextérité par Jean-Baptiste Amadieu, il nous offre une échappée belle, à des années-lumière de l'actualité, pour mieux la remettre à sa juste place, peut-être.

Oui, lorsque, accablés par les coups durs de la vie privée ou politique, nous baissons les bras, il faut se tourner vers un phare allumé. Ce texte de Bossuet, précédé d'une présentation lumineuse et ferme de Jean-Baptiste Amadieu, c'est le phare que la Maison Quirvane propose aux lecteurs fatigués par les conditions de l'individu dans la société française en ce début de l'an 2022. Ce phare, sa lumière est étrange et vivifiante - pourquoi ? Parce qu'elle nous nourrit d'un pain très humain, très proche de nous, dont nous nous étions détournés, aveuglés par les lumières tournoyantes qui n'indiquent aucun chenal où glisser pour se reposer. 

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Laissez sortir ce captif ! Panégyrique de Saint Pierre Nolasque, par Bossuet

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dimanche, 09 janvier 2022 | Lien permanent

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