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Rechercher : Bouchenoire

Santoori, film imparfait, film émouvant

Un billet d'Olympe Davidson

La prise de risque, la misère technique, l'imperfection des dialogues, l'émouvant jeu des acteurs, la musique facile, faite pour faire pleurer.
Trop de dialogues, plans bizarres mais beaux, complication du scénario, pluie de violences - violence joyeuse, violence glauque - et pourtant ! il y a un grand charme dans ce film de Dariush Mehrjui.

Le beau visage d'un acteur, les cris d'un quotidien pesant, les voiles des femmes soumises, les barbes des hommes soumis... Et la liberté des cinéastes iraniens, si grande, tellement plus grande que celle des cinéastes approuvés par le CNC (Centre National de la Cinématographie française).

Cette oeuvre a été interdite en Iran. Ne crions pas à l'injustice trop facilement : sans avoir tort, nous risquerions d'oublier que partout la liberté est fragile.
Ici, quel cinéaste vraiment libre d'esprit pourrait obtenir l'approbation du CNC et du CSA ?
De nombreux thèmes, s'ils étaient traités, ne passeraient pas en salle.
Pour être producteur, il faut obtenir un visa de l'Etat, et chaque film doit être approuvé (ce qui n'est heureusement pas le cas dans le monde de l'édition !)
Et nous avons, nous aussi, de plus en plus d'interdits sur les opinions et les comportements.

La liberté des cinéastes iraniens interroge : pourquoi la beauté de l'art n'est-elle pas proportionnelle à sa liberté ?


Merci à l'internaute qui a mis à disposition publique cette vidéo.

 

Avant Olympe, Jean Bouchenoire avait posé déjà la question de la grandeur artistique en un billet intitulé Vanité des arts, vides esthétiques, vacuité des audiences.
Il ne parlait pas de liberté, mais d'économie.

Il écrivait : "Le mécénat doit être indépendant de la classe artistique. C'est pourquoi un système dans lequel la même classe (chez nous, la bourgeoisie) se partage la haute fonction publique, les arts, le mécénat d'Etat, etc, est vouée à produire des oeuvres complaisantes, dénuées d'universalité".

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samedi, 28 janvier 2012 | Lien permanent

Les marches de Bretagne

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(Un billet de Jean Bouchenoire)



J’ai créé aujourd’hui la recette Les marches de Bretagne. Elle a plu à la personne qui l’a goûtée.
C’est en quelque sorte un escalier de lamelles de légumes agrémentées de mascarpone et de féta.
Les ingrédients, pour deux ou trois personnes, sont les suivants :
Une ou deux courgettes
Une aubergine
Une tomate cœur de bœuf jaune (si vous n’en trouvez pas, utilisez une rouge !)
Des champignons très bons, choisissez vos champignons préférés.
Un peu de mascarpone.
De la féta.

Commencez par découper les courgette(s) et aubergine en longues et fines lamelles. Dans deux poêles différentes, faites revenir les lamelles dans l’huile. Il fait les faire frire doucement. Dans une troisième poêle ou une casserole, faites revenir les champignons coupés en tout petits morceaux, soit dans du beurre, soit dans de l’huile.
Dans un plat carré ou rectangulaire avec un peu de profondeur (3/4 centimètres), étalez les courgettes frites. Recouvrez les de mascarpone. Etalez ensuite les tranches d’aubergines frites.
Recouvrez ces tranches de féta très fine ou bien écrasée.
Ensuite, coupez la grosse tomate jaune cœur de bœuf en rondelles et déposez les au-dessus. Remettez un peu de féta par-dessus, puis enfin, les champignons revenus.

C’est fini. Ces marches de Bretagne se mangent entre chaud et tiède. Une bonne baguette tradition peut les accompagner.


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lundi, 12 juillet 2010 | Lien permanent

Tabous sans totems

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Peinture de Chardin

 

Un billet de Jean Bouchenoire

Il y a des sujets dont on ne parle pas quand on sort dîner, parce qu'on n'en a pas le droit. Certains sujets, sans être illégaux, sont tout de même interdits. Il y a un écart entre la censure officielle, mince, et la censure officieuse, beaucoup plus large.

Je crois que ce n'était pas le cas il y a quinze ans : il y avait beaucoup plus de liberté d'expression, moins de diabolisation. Le réflèxe de Pavlov (hurler à l'écoute de certains mots) n'était pas encore intégré par les gens de tous les jours.

Aujourd'hui, il est là. Il fonctionne aussi bien qu'avec les chiens de Pavlov.

Or, si je dis cela à certaines personnes, elles vont tout de suite opiner de la tête, pour mentionner qu'elles sont d'accord, mais qu'il ne fait pas bon épiloguer. Si, en revanche, je le dis à d'autres personnes, elles vont me demander : "mais enfin, de quoi parles-tu ? Qu'est-ce qui est interdit ? Qu'est-ce que tu ne peux pas dire" ? Question piège s'il en est. Car si des personnes me répondent ainsi, c'est qu'elles ont intégré parfaitement les réflexes de Pavlov et que je serais immédiatement diabolisé en répondant.

 

Jean

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samedi, 18 décembre 2010 | Lien permanent

Voyages électroniques

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(Un billets de Jean Bouchenoire et des photos androïdes d'Edith de CL)

 

Que sont mes blogs favoris devenus ? J'ai changé d'ordinateur deux fois, et j'ai beaucoup perdus d'amis inconnus qui rehaussaient ma vie et ignoraient mon existence.
Je les remercie - cette dame "fille et femme de pompiers" qui photographiait les beautés imprévues de ses jours, les brumes sur la vitre, les branches gelées, les sourires lointains. Je remercie le garçon qui racontait ses rêves.
Je ne les retrouve plus. La Toile est trop grande, leur souvenir trop lointain, le chemin que je me fraye ne m'amène plus sur leurs vitrines discrètes.

En ce moment, j'ai mes blogs favoris où je me ressource. Je voudrais les partager. Voici un itinéraire extrêmement restreint et partial, imparfait, sur des websquats où je trouve de quoi me restaurer le cyberestomac.

Déjeuner d'un été montmartrois.jpg

Lorsque j'ai soif de musique je m'en vais par la ruelle des musiblogueurs, remplie d'échoppe en tous styles musicaux.

Je n'aime pas passionnément la musique électronique mais j'aime quand même bien aller en écouter un peu en lisant des chroniques assez bien écrites :

Les chroniques électroniques


C'est chez ce monsieur que j'ai découvert Terje Rypdal, le guitariste, et que j'ai rêvé à des balades en montagnes et à des jolies relations entre un père et un fils :

En Noir et Bleu


Papageno écrit avec intelligence des billets instructifs, qui reflètent une pensée personnelle structurée :

Le blog de Papageno


Ici, chaque semaine, splash ! On nous jette les beautés des mélanges de peinture et de musique, des découvertes discographiques :

Passée des arts


Et Là, s'élève un point de vue original, un effort d'écriture, une vision musicale eclectique et exigente :

Music Lodge


Enfin, le rêve d'une femme qui signe Emma et qui navigue obstinément sur les océans confondus de la musique, du cinéma et de la peinture :

Un Sogno Italiano

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Si j'étais branchouille, je suivrais les conseils de cette jeune femme. Je ne les suis pas mais je brille quelquefois à des dîners en parlant d'un air entendu des lieux qu'elle commente :

Xpérience


Qui est cet homme ? Que fait-il exactement ? Je ne l'ai jamais compris, mais j'aime le style visuel et littéraire de son blog :

Punk Rock & Coffee

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Une des plus passionnantes expériences que j'ai vécues récemment fut de lire, en entier, la chronologie de l'éditeur Robert Denoël, élaborée par un monsieur belge intelligent, doué et dévoué :

Le site sur Robert Denoël


Paris, marcher dans Paris à la recherche des immeubles évoqués par Paris 1900 :

Paris 1900

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Se rappeler les luttes qu'on n'a pas vécues, luttes de gauche qui nous ont créé un monde nouveau, s'en rappeler avec la nostalgie des rêves auxquels on croit croire :

Chambre Claire


Se détourner, chercher ailleurs, trouver autre chose à crier, suivre le petit groupe des apaches, ces grands méchants loups détestés par toute la France, la France qu'ils aiment tant, à travers leurs débats et leurs ébats de loubards :

Paris apache


Maintenant que j'ai choqué le bourgeois méchant, le bobo sympa, le gentil immigré victime, et tous les citoyens de bonne volonté en citant le projet apache, je vous envoie aux bourrasques noires et glacées de l'anarchie :

Le Drapeau Noir

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La révolte est retombée comme un soufflé. Je redeviens "centriste". Je pense au milieu de l'avenue, sur la belle allée intellectuelle plantée de platanes ; j'agis dans les cadres. Et j'aime suivre avec admiration les réflexions profondes d'un type qui prend la peine de penser précisément et d'écrire finement sa pensée précise :

Motifs


Tout nous vient des rêves et tout retourne au rêve. C'est du moins mon rêve. Je termine donc ce billet par un blog nuageux :

Lens Upon The Clouds

 

Jean Bouchenoire

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jeudi, 27 octobre 2011 | Lien permanent | Commentaires (2)

La trace de l'archange

  Notre ami Jean Bouchenoire, frère égaré dans des zones mentales, sans ozone imaginaire, nous autorise à publier quelques extraits de son roman Baksoumat.

À Los Angeles, dans son appartement, la musique d'Odyssey de l'électro-guitariste Terje Rypdal, s'écoulait comme du miel. Les volutes de la guitare électrique norvégienne nageaient dans la pièce comme de petits poissons multicolores. Par la fenêtre, les palmiers se balançaient dans un vent doux, les restes apaisés du Santa Ana qui avait soufflé sur la ville les jours précédents. Ses doigts avides avaient composé le nom aimé sur le clavier de son ordinateur par un matin d'automne. Avec l’apparition d’Internet dans la vie privée des hommes du commun, Joshua avait voulu chercher la trace de l’archange.
Le nom de « Tugdual Dieubarre » faisait partie d’une liste des morts de l’année 1990.
C’était un journal de l’Ouest de la France. La Rochelle, ville de Michel, était à l’Ouest de la France. Y avait-il d’autres hommes nommés Tugdual Dieubarre, dans cette région ?
Joshua n’avait plus jamais osé chercher volontairement le nom de l’ami perdu.
Un jour pourtant, il naviguait sur un site consacré aux musiques rock, folk et beith. La lecture d’une chronique sur la chanson Lieutenant Drogo et le groupe Élouèse lui donna un coup au cœur : le chroniqueur notait que le groupe s’était séparé, qu’aucun de ses membres n’avait réapparu dans le monde musical, hors Charles Nou-Férère, qui vivait avec une célèbre actrice allemande. Il ajoutait que le compositeur s’était donné la mort.
Or, le compositeur, c’était lui, Joshua Kurt Jackstone.
Il ne s’était pas suicidé, preuve en était sa vie de lézard triste au soleil brumeux de Los Angeles. Il devait donc s’agir de l’un des deux autres membres notables d’Élouèse, Tugdual Dieubarre, l’auteur des textes des chansons, ou bien Karim Fangue, le chanteur à la voix rauque et rocailleuse d’Élouèse. Joshua n’avait pas eu le courage de chercher plus profondément sur Internet. Son séjour en France lui donnerait l’occasion de mener l’enquête, une enquête plus charnelle, moins virtuelle que celle qu’offrait Internet.

Extrait de Baksoumat, de Jean Bouchenoire

à lire ici aussi cet autre extrait.

 

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mercredi, 04 décembre 2013 | Lien permanent | Commentaires (1)

Le style immense et plein de pensée de Benoist-Méchin

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Phot Europe, par L.N Lammermoor

 

Un billet de Jean Bouchenoire

 

Lire l'oeuvre de Jacques Benoist-Méchin redonne confiance dans la langue française, pleine de puissance et de beauté, de retenue et d'expression, d'images et d'idées, de rythme et de force, de poésie et de légèreté. Lire l'oeuvre de Benoist-Méchin ouvre les portes de l'histoire et des épopées qu'elle contient. Voici le début de son livre Ibn Séoud ou la naissance d'un royaume.

"On a peine à se représenter l'Arabie autrement que comme une masse désertique de pierres et de sables, comme un brasier qui se consume lentement sous un soleil dévorant. Contrairement à beaucoup d'autres contrées du monde, c'est un pays où le rôle primordial de la terre a été confisqué au profit de la lumière et du ciel. Il semble avoir été façonné dans une substance immatérielle et ses horizons ressemblent moins à des paysages qu'à ces images incandescentes qui naissent au coeur du feu.

Pourtant, il n'en fut pas toujours ainsi. Car les historiens nous assurent qu'en des temps immémoriaux, quand l'Europe gisait ensevelie sous le linceul blanc de l'époque glacière, l'Arabie était une contrée verdoyante et fertile, irriguée par plusieurs fleuves, un pays souriant où les pâturages alternaient avec les forêts.

Quelle fut la vie de cette Arabie fraîche et boisée, où les sources bruissaient au fond des clairières ? Nous n'en savons rien, car aucun témoignage n'en est parvenu jusqu'à nous. Sans doute sa faune était-elle semblable à celle de l'Afrique et des Indes, entre lesquelles elle servait de trait d'union. On devait y rencontrer des mammouths et des aurochs, des buffles et des gazelles, des aigles et des léopards. Mais tout cela n'est plus".

 

Un site consacré à cet écrivain

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jeudi, 03 mars 2011 | Lien permanent

Où vont les âmes des esclaves ?

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«N'an laara, an saara»
Si nous nous couchons, nous sommes morts

«Au-dessous du vernis du christianisme qui se limitait souvent à la hâtive formalité du baptême, il s'agissait surtout des dieux animistes de la Côte du Bénin. C'est la tante du roi Ghézo qui, déportée par Adandozan, aurait introduit le culte des vodouns de la famille princière du Dahomey à Saint-Louis de Maranhon au Brésil. Le Vodou africain, avec ses rites de possession et d'extase, fut conservé à Haïti comme un viatique sur les chemins de la souffrance. Néanmoins les dieux les plus invoqués ici n'étaient plus les symboles de la fécondité ou de la prospérité agricole ni la délicieuse Yemandja, qui personnifiait l'écume enjouée, turbulente et étincelante des flots. C'étaient les dieux de la lutte, de la violence, de la rupture et du refus. Shango, dieu du tonnerre, Ogoun, dieu de la forge, Echou, l'inévitable intermédiaire des dieux mais aussi le principe dynamique du changement et le désir inassouvi. Le culte des défunts, si caractéristique de la religion des Africains, pour qui les morts ne vivent pas, mais existent plus forts qu'ici-bas, prit dans ce contexte une signification touchante jusqu'au sublime : les morts, libérés maintenant de la férule du maître-tyran, étaient censés refaire en sens inverse l'infernale traversée de l'Océan. Voguant sans entraves vers le continent bien-aimé, ils allaient rejoindre l'assemblée vénérée des ancêtres, là-bas, par-delà la "grande eau", "là-bas au pays de Guinée". De cette nostalgie pathétique témoigne la cantilène suivante :

"Dieu d'Angole, Dieu d'Angole, tu enseigneras trois mois de prière, trois Pater, trois Ave Maria qui permettront à l'Africain de s'en retourner en Guinée"».

Joseph Ki-Zerbo, Histoire de l'Afrique noire, chapitre sur la traite des noirs du XV au XIX°siècle.

C'est la quatrième fois qu'AlmaSoror rend hommage à Joseph Ki-Zerbo.

Vous pouvez lire :

Le trafic à la muette

Et Un voyage comparatif à travers l'Europe et l'Afrique féodales...

Jean Bouchenoire avait en outre cité Joseph Ki-Zerbo dans sa contribution intitulée "Un billet sur Mongo Beti ?"

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vendredi, 08 février 2013 | Lien permanent | Commentaires (7)

Un billet sur Mongo Beti ?

Jean Bouchenoire, que nos lecteurs n'apprécient pas tous, mais qi'ils lisent souvent avec fébrilité, nous livre ses réflexions alors qu'il est plongé dans la lecture de l'écrivain franco-camerounais Mongo Béti.

Pour donner un contrepoint passionnant à son nationalisme identitaire militant, nous mettons après son article quelques extraits d'une entrevue d'Edouard Glissant à la fin de sa vie, empruntée au journal Télérama, ainsi qu'une vidéo de l'INA le montrant en 1957.

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Un billet sur Mongo Beti ?

Pourquoi ? Parce que j'ai lu, ces dernières semaines, la passion au coeur, un violent enthousiasme au ventre, une exaltation profonde du cerveau, L'histoire de l'Afrique de Joseph KI-Zerbo, et ensuite une bonne partie de l'oeuvre protéïforme mais unifiée sous le drapeau de l'intelligence combattante et de la liberté bien-comprise, de Mongo Béti le bien-nommé.

Un extrait de l'hommage de Bernadette Ngono, sur le site d'Aircrige:

"En 1939, alors qu'il a 7 ans, son père est assassiné à Mbalmayo, son corps jeté dans le fleuve. Qui a commis ce meurtre? On ne l'a jamais su. Sûrement un homme décidé à briser l'élan de ce nègre entreprenant. C'est donc en orphelin qui s'attache à respecter les voeux de son père qu'Alexandre entre en 6ème au petit séminaire d'Akono, dans la lointaine banlieue de Yaoundé. Il y est pensionnaire, apprécie l'enseignement général qu'il y reçoit des pères blancs, mais manifeste déjà une insoumission aux obligations religieuses. Car l'adolescent est conscient de ce que son peuple est entrain de perdre bien plus qu'il ne reçoit: les valeurs culturelles sont déniées, les rites ancestraux sont interdits, les foyers à destination des jeunes fiancées, appelés "sixas", sont plutôt des pourvoyeurs en main d'oeuvre gratuite pour les missions. On connaît ce conflit qui a déchiré des générations d'Africains: "ce qu'on apprend vaut-il ce qu'on oublie?", or ici, on est forcé à l'oubli tout en souhaitant apprendre. Les pères blancs géreront ce conflit à sa place en l'excluant de leur établissement dès la fin de la classe de 5ème".

De Mongo Beti on peut lire la Ville cruelle (publié sous le nom d'Eza Boto) et le Pauvre Christ de Bomba.

Sans haine et sans amour : Mongo Béti donne le coup d'envoi à son oeuvre aux titres qui éblouissent, aux personnages qui savent être à la fois charnels et emblématiques.

Ville cruelle est un premier roman, c'est à la naissance d'un écrivain qu'on assiste.

Le pauvre Christ de Bomba c'est la prolongation d'un style qui s'éveille, d'une langue qui s'approfondit, d'une pensée qui se cache derrière les belles histoires pour mieux illuminer de sa clarté tranchante les cerveaux endormis des lecteurs télévissés. Le pauvre Christ de Bomba fait scandale. Et nous, si nous disions ce que nous vivions au quotidien, sans ambages, nos haines recuites, nos humiliations, notre stupéfaction d'être vendus par nos gouvernants, notre ahurissement devant l'arrogance de ceux qui viennent manger dans notre assiette et nous cracher ensuite à la figure, nous ferions bien scandale, nous aussi.

Quant à son livre Main basse sur le Cameroun, il lui a valu de nombreuses persécutions par les élites camerounaises et françaises.

Ce qui m'amuse aujourd'hui, mes amis, c'est que les Français nationalistes, qui veulent défendre leur pays et rester fidèles à leur propre histoire, faite d'errances et de lumières, subissent l'acharnement qu'ont subi les écrivains et militants africains au cours du XX° siècle, un acharnement de la part de leurs propres élites, et un mépris haineux de la part de ceux qui veulent les remplacer, les convertir, les coloniser en prenant leur place sur leur terre.

Les identitaires français d'aujourd'hui n'ont plus qu'à lire avidement les grandes oeuvres des écrivains d'Afrique noire qui, avec des idées différentes, des théories contradictoires, des visions opposées les unes aux autres, ont posé leur pierre littéraire, souvent accompagnée d'un paiement en nature, via de minutieuses et incessantes persécutions, à la libération de leur peuple.

Etrange ironie de l'histoire, que ceux pour qui ils écrivaient, pour les libérer de l'Europe, s'agglutinent en Europe quand leur pays est libéré politiquement. Etrange ironie de l'histoire que les identitaires français d'aujourd'hui s'insurgent contre les impérialistes et immigrationnistes de tous les temps pour mieux affirmer le droit à se sentir en France en pleine Île de France.

Car ce que l'élite française a fait dans ses colonies, elle le fait aujourd'hui sur le sol hexagonal. Détruire les maisons pour fourguer tout le monde dans des barres d'immeubles d'une laideur auparavant inégalée, dresser les uns contre les autres, favoriser l'explosion des familles, détruire les liens qui tiennent les gens entre eux, casser toute tradition, toute idée susceptible de constituer un barrage contre la grande soupe qu'ils veulent faire de la France, interdire via le Centre National du Cinéma, qui autorise et sanctionne toute la production cinématographique du pays, toute expression populaire digne, et surtout, culpabiliser à outrance ceux qui s'opposent à la nouvelle France multiculturelle, en les présentant comme l'incarnation du Mal Absolu : le fascisme. (En quoi donc, mes dieux ! la lutte pour rester soi-même face aux bulldozers financiers et aux mammouths politiques se rapprocherait du "fascisme"?)

Et je sais que vous ne serez pas d'accord avec moi, million d'amis, milliard de frères, nuage déployé d'humains. Mais je chante sur le blog d'AlmaSoror tant que sa tenancière m'y autorise, et je vous ai dit ce que je pense en profondeur des invasions barbares, qu'il s'agisse de celle des légions romaines en Gaule, de celle des administrations européennes en Afrique et de celle des hordes d'immigrés en France.

Jean Bouchenoire, qui vous salue.

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Photos de Jean Bouchenoire par Mavra Nicolaievna Vonogrochneïeva


En guise de réponse à Jean Bouchenoire, des extraits d'une entrevue donnée par Edouard Glissant avant sa mort (2011), et une vidéo de lui datant de 1957

 

Extrait de l'interview téléramesque qu'on peut lire ICI

Dans ces moments-là, on devient un homme révolté ?


Quand on est militant, on n’est pas révolté. Le révolté est impuissant. Le militant, lui, sait quoi faire, ou du moins il le croit. En tout cas, il a de quoi faire.

 

(...)

 

Votre engagement militant, vécu très librement, hors des partis, n’a jamais éteint votre création. Vous avez toujours lié poétique et politique, certain que la première précédait en général la seconde. Mais avez-vous craint, un moment, que le combattant anticolonialiste prenne le pas sur le poète ?


Le militant peut devenir féroce, cruel. Il peut devenir aveugle et se briser intérieurement. J’ai fait attention à cela. De telles déformations proviennent de l’obligation pour un militant d’adopter sans réserves son dogme, de bâtir son idéologie. Les nécessités de sa lutte ne lui laissent pas le temps d’envisager des problématiques. J’ai connu des militants qui souffraient de cet état.

(...)


Poétique et politique ont parfois du mal à s’accorder. Votre ami Patrick Chamoiseau, prix Goncourt 1992 pour Texaco, a dit combien il pouvait être dur d' « écrire en pays dominé » : « Comment écrire alors que ton imaginaire s’abreuve, du matin jusqu’aux rêves, à des images, des pensées, des valeurs qui ne sont pas les tiennes ? » (Ecrire en pays dominé, éd. Gallimard, 1997.) Avez-vous eu le sentiment – l’avez-vous encore ? – d’« écrire en pays dominé » ?


Je ne suis pas d’accord avec Chamoiseau. Comme l’a remarqué Frantz Fanon, on peut être dominé de plusieurs manières. Si on est dominé par une détérioration intérieure, c’est-à-dire si l’être lui-même est déconstruit en profondeur, et s’il accepte ou subit passivement cette déconstruction, alors, effectivement, on ne peut pas écrire. Ecrire, c’est souffrir sa liberté. Un être dominé, assimilé, ne produira qu'une longue plainte aliénée.
Si on est dominé dans la vie sociale et quotidienne, mais en gardant toute sa puissance d’imaginaire, c’est autre chose. Quand le Martiniquais ne peut s’imaginer autrement que comme français, c’est son imagination qui est détruite ou déroutée. Mais même dans cet état d’aliénation, son imaginaire persiste, s’embusque, et peut à tout moment lui faire voir le monde à nouveau. Et moi, je lui dis: « Agis dans ton lieu, pense avec le monde. »

 

Ce que vous reprochez à la France, c’est sa propension à faire la morale à la terre entière ?
Je ne reproche rien à la France. Mais voyez l’expression « la-France-patrie-des-droits-de-l’homme ». Cela n’enlève rien à la grandeur de ce pays, mais cette expression, à mes yeux, n’a pas de sens. Les droits de l’homme, de la femme, de l’enfant, ont des variantes tellement relatives sur la surface de la Terre. Dans certaines tribus précolombiennes, on organisait le suicide rituel des vieilles personnes qui ne pouvaient plus suivre le groupe dans son nomadisme. Le vieux qui ne pouvait plus ni bouger ni travailler et qui menaçait l’équilibre et la vie de la communauté finissait sa vie dans un suicide rituel, au cours d’une grande cérémonie festive. C’était le dernier service qu’il rendait et c’était la dernière joie qu’il partageait. Au nom des droits de l’homme, un Occidental dira que cette pratique était profondément inhumaine, et de son point de vue, il aura raison, sans voir cependant que, chez lui, dans les rues des grandes villes, des centaines de gens meurent sur les trottoirs dans des conditions infiniment plus inhumaines et dégradantes, parce qu’ils ne peuvent plus ni bouger ni travailler.
Comment définir les droits de l’homme de manière réellement « universelle » ? Mettre en apposition les diverses conceptions des humanités – ce que j’appelle une « poétique de la relation » – serait beaucoup plus profitable à tous. En France, la colonisation a été justifiée, au départ, au nom de telles idées « universelles ». Au nom d’une mission civilisatrice à laquelle Jules Ferry et beaucoup d’hommes de gauche ont sincèrement cru. Il s’agissait de répandre sur le monde les idées des philosophes des Lumières du XVIIIe siècle, mais l’exploitation des matières premières et des produits manufacturés restait la seule nécessité.

Edouard Glissant

 

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mardi, 29 novembre 2011 | Lien permanent | Commentaires (1)

Le soldat inconnu

Jean Bouchenoire, notre frère égaré dans des zones mentales sans ozone, nous autorise à publier quelques extraits de son roman Baksoumat. IMG02632-20131014-1833.jpg

C'était il y a vingt ans, encore ; le jour d'une fête nationale du mois de novembre 1984 ou 1985 ; un grand soleil d'hiver éclairait la colline de Montmartre. La ville était somptueuse, les passants de bonne humeur.
Le petit groupe d'amis qui naviguaient entre l'angoisse et la nonchalance, entre la bande et la solitude, s'était retrouvé sur une place montmartroise, pour flâner sans rien accomplir, comme ils faisaient si souvent. Claire Bourdette, Charles Nattua, Karim Fangue, Tugdual Dieubarre et Douglas Jackstone s'étiraient comme des chats sur la place des Abbesses, attendant les amies qui n'arrivaient pas. C'était le 11 novembre, jour où le président de la République française, un bleuet à la boutonnière, dépose un bouquet de fleur sur la tombe disposée sous l’arc de triomphe où repose le Soldat Inconnu devant lequel un pupille de la nation française a déposé, un jour de novembre 1920, dans la chapelle ardente de la froide citadelle de Verdun, une gerbe d’œillets blancs et rouges.
Les jeunes femmes qu'on attendait arrivèrent au rendez-vous sur la place montmartroise, pavoisées de papiers collés à leurs vêtements, portant des pancartes vindicatives.

Elles annoncèrent qu’elles allaient, sous la bannière du féminisme, se recueillir sur la tombe de la femme du soldat inconnu.

- La femme du soldat inconnu ? S'étonnèrent leurs amis.

Estelle Valpré, Catherine Lemanesco, Muriel Labouje, Danièle Galiéreau et d'autres jeunes femmes dont Douglas avait depuis oublié les noms, démontrèrent à quel point la cérémonie du soldat inconnu était misogyne. La femme, qui avait porté seule la société, durant les deux guerres mondiales du XXème siècle, en 1914-18 et en 1939-45, quand les hommes étaient tous sur le front, ne méritait-elle pas un hommage ?
Douglas, Charles et Karim, placides, acquiesçaient. On remarqua trop tard la pâleur extrême qui s'était faite sur les joues de l'archange. Les babillages anodins des jeunes gens allaient reprendre, quand la foudre monta du tréfonds du corps de Tugdual.
Il hurla comme le tonnerre.
Debout face à ces femmes qu'il toisait de haine, il cracha sa révolte. Ainsi, elles osaient comparer le sort du soldat esclave, déchiqueté dans la boue des tranchées, et la femme restée dans son village ? Sans honte, elles commémoraient la femme du soldat inconnu comme si son statut avait droit à autant de commisération et d’amour que celui du Sacrifié.

- S'il faut commémorer une victime féminine inconnue, criait-t-il, érigez une statue à la femme enceinte de père inconnu. La domestique violée, la jeune cousine bousculée, la femme enceinte d’un homme qui a passé son chemin et la laissera seule élever un enfant dont il ne s'est pas soucié d'empêcher l'existence. Laissez sa misère au soldat inconnu, laissez-lui  sa  misère, laissez-lui sa gloire !

Les touristes japonais et américains que la place des Abbesses accueillait écoutaient, médusés, cet homme accabler des manifestantes bariolées de pancartes féministes.

- Agenouillez-vous, lâches, devant la mémoire de celle qu'on appela la fille-mère, dont l’enfant n’aura pas les mêmes chances que celui que son géniteur aura reconnu : combien d’enfants sans père ont ignoré que l’homme qui leur avait, dans un geste de mépris souverain, donné la vie, avait épousé une autre femme et remplissait ses devoirs paternels en méprisant beaucoup les femmes seules avec leurs bâtards ? Combien de chrétiens défilent pieusement à des manifestations contre l'avortement, en oubliant les coups qu'ils ont tirés chez des prostituées de treize ou quatorze ans, durant les deux années de service militaire en Afrique ? Chantez celle que les bourgeoises mariées ont moqué ou considéré avec condescendance, sans savoir que c'était leur père, leur mari, leur fils l'auteur du péché. Remémorez-vous le courage de la mère seule, l'ignominie du riche qui pistonne ses légitimes aux places de patrons et refuse les droits sociaux à ses bâtards ignorés, mais paix ! Paix ! Paix à celui qui s'est battu à votre place. Paix à celui qui tremblait de peur au milieu des obus, dans une fraternité de désespoir avec les autres mâles sacrifiés comme des bêtes, pendant que les mères, les femmes, les sœurs leur tricotaient tranquillement des chaussettes dans leurs chaumières. La femme du soldat inconnu a eu faim ? Pauvre petite ! Elle a remplacé l’homme à l’usine ? Comme c’est triste ! Et elle se plaint de ne pas avoir la même flamme allumée que celui qui rendait ses tripes dans la boue ? C’est donc cela, le féminisme, la revendication des larves à être admirées autant que les papillons ?

Murmures et grondements s'emparaient des badauds. Tugdual se tourna vers la foule et cria :

- Agenouillez-vous devant le soldat éventré, tailladé, mutilé, abandonné dans la boue !

Tugdual signait, ce jour là, sur la place des Abbesses, son arrêt de mort dans l'esprit de presque toutes ses amies. Seule Catherine - l’étrange, la sympathique Catherine Lemanesco - l’avait pris par l’épaule et lui avait murmuré des secrets. Une conversation chuchotée dont Tugdual n’avait jamais répété la teneur à Douglas. Que s'étaient-ils raconté de leurs vies respectives, jusqu'où avaient-ils marché après s'être éloignés du groupe et descendu une rue dégagée de la butte Montmartre, d'où on voyait Paris s’étendre sur la plaine ? Ils étaient descendus vers le ventre de la ville et en étaient revenus silencieux.
Estelle Valpré et Danièle Galiéreau n'avaient plus jamais adressé la parole au « monstre » ; Muriel, toute jeune, n'avait pas paru insensible aux arguments de l'archange. Elle était hésitante, ne sachant à qui donner raison.

Extrait de Baksoumat, de Jean Bouchenoire

 

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mercredi, 20 novembre 2013 | Lien permanent

Index nominum, : la lettre B

En huit ans d'existence, AlmaSoror a égrené de nombreux noms propres dans ses pages electro-poussiéreuses. Le chantier de l'index est entamé, mais bien loin d'être achevé. C'est donc une lettre B en construction que nous vous livrons ici et qui permettra à ceux qui viennent depuis longtemps de retrouver, peut-être, de vieux articles qu'ils avaient oubliés.

B

Babx

Il est cité (sans que son nom soit mentionné) dans Deuil d'une illusion

Jean-Sébastien Bach

Il est mentionné dans Auto(?)censure

Gaston Bachelard

Il est cité dans Sanctuaire

Normand Baillargeon

Il est cité dans Québec : l'accent d'une pensée

Honoré de Balzac

Il est mentionné dans Auto(?)censure

Arturo Bandini

Il est mentionné dans Mémoires de nos lectures

Alexina (Herculine Abel) Barbin

Alexina est mentionné(e) dans Vigny aux temps électros

Barynsflook

Il est l'auteur de Dangereuse beauté

Il est l'auteur de L'incompréhension notoire de l'homme

Charles Baudelaire

Il est mentionné dans Auto(?)censure

Il est mentionné dans Au confessionnal du cœur

Béja

Il est mentionné dans La musique de Nadège

Il est mentionné dans Moineville : la ville des écrivains

Il est mentionné dans Le sexe des anges

Ota Benga

Il est mentionné dans Ota Benga

Jacques Benoist-Méchin

Il est cité dans Le désillusionné

Il est mentionné et cité dans La fabuleuse plume de Jacques Benoist-Méchin

Il est cité et mentionné dans Le style immense et plein de pensée de Jacques Benoist-Méchin

Il est mentionné et cité dans Trois esthètes du XX°siècle : Rolland, Benoist-Méchin, Vaneigem

Il est cité dans Épuration.

Il est cité dans Fragment d'un printemps arabe

Il est cité dans Invasion de l'Europe - Année 700

Cyrano de Bergerac (personnage)

Il est mentionné dans Militants radicaux des deux extrémités du centre

Cyrano de Bergerac (auteur)

Ingmar Bergman

Il est cité en exergue d'Alcool, liberté, littérature

Il est cité dans Dialogues du septième sceau

Il est cité en exergue d'Intemporalité

Claude Bernard

Il est mentionné dans La faculté de médecine au XIX°siècle

Paul Bert

Il est cité dans Mélange de paternités

Aloysius Bertrand

Il est mentionné dans Au confessionnal du cœur

Pierre Bez(h)oukov

Il est cité dans Où il y a jugement, il y a injustice

Patrick Biau

Il est cité dans Paysage

Il est cité dans Soleil noir foncé

Black Agnès

Les deux noires Agnès sont mentionnées dans Black Agnès

William Blake

Il est mentionné dans Auto(?)censure

Marc Bloch

Il est cité dans La bibliothèque éparpillée : une histoire symbolique du moyen âge

Enid Blyton

Elle est mentionnée et citée dans Auto(?)censure

Jules Boissière (Voir à Khou Mi)

Laurence Bordenave

Elle est l'auteur de Eau de Coco

Elle est citée dans Palette

Elle est l'auteur de A tâtons N°2

Elle est citée dans La duplication de Mari

Elle est mentionnée dans Passage de Baude Fastoul (extrait des 29 et 30 mai)

Elle est citée dans Auto(?)censure

Saint Jean Bosco

Il est mentionné dans Ecclesia

Jean Bouchenoire

Il est dédicataire de Ignis Fatuus

Il est cité dans Le flot urbain

Il est cité dans La trace de l'archange

Il est cité dans Le soldat inconnu

Alain Bouissière

Il est mentionné dans Quatuor d'un monde en chantier

Nicolas Bourbaki

Il est mentionné dans Nécrologie de Nicolas Bourbaki (1968)

Anouar Brahem

Il est mentionné dans La vie tranquille de Dylan-Sébastien M-T

Tieri Briet

Il est cité dans Capitaine Corbeau Noir

Il est mentionné dans Te revoilà Tieri !

Il est mentionné dans La naissance des ours

Il est mentionné dans Réponse à une question de Tieri Briet

Il est mentionné dans Beauté des affiches des deux bouts de la politique

Il est mentionné dans La carte du Tendre

Il est mentionné dans Les commentaires de Tieri sur AlmaSoror

Il est cité dans Orso dort encore

Il est cité dans Malgré l'hiver des sentiments

Il est mentionné dans A quoi ressemblent tes amoureux ?

Il est mentionné dans Petite brouette de survie, album de route et de mer

Il est cité dans Sens et Mystique des Sens : épisode 9

Il est le photographe de Qui a peur des hamacs ?

Brunehaut

Elle est mentionnée dans Brunehaut, la perdante

Hanno Buddenbrook

Il est l'auteur d'Amour d'un homme pour son petit garçon

Luis Buñuel

Il est cité dans l’Éloge de la Mémoire

 

Index Nominum AlmaSororis

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mercredi, 11 juin 2014 | Lien permanent

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