lundi, 23 juin 2014
Pensées d'une fenêtre

Un jazz scandinave dans lesquelles se faufilaient quelques notes africaines, et cette femme qui conduisait cette voiture, dont je connaissais le prénom et qui devenait ma mère. Alors j'avais douze ans et des idées sur le monde grappillées ici et là, pour des tentatives de compréhension qui demeuraient en suspension au-dessus du vide et de l’arbitraire des jours successifs. La batterie plus chaude que jamais, toute en rondeurs et en rebondissements de tendresse retenue, le piano lancinant comme une émotion à demi-vécue ; et tout au fond le sanglot d'un instrument à vent dont je ne...