lundi, 09 juillet 2012
La nuit latente de Renée Vivien

"J'attends le retour des cygnes sauvages". Renée, tu avais construit ton nom et ton mythe, et tu es morte d'autoépuisement à trente-deux ans, laissant derrière toi un sillon de poèmes qu'il faudra apprendre à retenir par cœur, peu à peu. Tu aimais ce prénom, cette fleur et cette couleur : violette. Tu souffrais des trahisons, tu aspirais à une violence différente de celle à laquelle s'adonnent les viveurs du monde. Ton sommeil venu si tôt est souvent troublé par des frères, par des sœurs, qui viennent faire trembler ta mémoire en osant réciter, comme une prière, tes...