mercredi, 02 juillet 2014
Chroniques d'une solitude

D'où vient la galvanisation de mon cœur ? Cette inondation du plaisir de vivre ? Toute la poussière du monde s'est transformée en arcane. Depuis trois jours, nous sommes bombardés. Jusqu'à hier matin, les trains partaient encore. Ils ne partent plus. Des gens attendent à la gare, de plus en plus nombreux, dormant à même le sol. Je me réjouis de continuer à vivre sans chercher à tout prix à subsister. Je ne cherche qu'à éprouver, avec l'intensité que cette promesse de mort qui plane instille, des émotions qui rencontrent l'instant insaisissable. Il se passe quelque chose...