dimanche, 09 juillet 2017
Camp 1940
C'est un grand-père vendéen, se promenant au bord d'un étang d'algues et de boue, dans les allées que foulaient ses pères, ses tantes au siècle précédent, c'est un grand-père enclin aux fidélités inutiles, qui lisait ces Hosties noires et qui comprenait ce chant. Le chant des guerres perdues, des traditions compromises, des espérances fauchées, des passés enterrés. Un chant de ruines et sur cette ruine je bâtirai mon château de poussière. Peut-être. Je recopie ce poème de Senghor, Camp 1940, tel qu'il est écrit dans l'édition originale de 1948, que je tiens de ce grand-père....